Interclubs CDS92 en Belgique

Date
Du 27 janvier 2022 au 30 janvier 2022

Durée
4h - 4h30 - 5h - 4h30 - 3h

Type de sortie
Classique
Département
Etranger (E)

Massif


Commune
Hotton

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Week-end Interclub CDS92 (ABIMES, SGHS, ASTC) - CSARI, Hotton - Belgique 2022

Participants : Arthur P (ABIMES), Clément P (ABIMES), Rémi R (ABIMES), Yves (ASTC), Carole G (ABIMES), Achille A (ABIMES), Yann V (ABIMES), Loevan M (SGHS), Serge D (CSARI), Sophie V (CSARI), Zoé D (CSARI), Lucie D (CSARI), Serge T (CSARI), Sacha T (CSARI), David B (CSARI), Soon (CSARI), Laurent L (CSARI), Mark P (CSARI), Simon B (CSARI), Etienne L (CSARI)


Jeudi 27 janvier
Deux voitures partent de la région parisienne le jeudi soir :
Yves part voir sa fille à Bruxelles et en profites pour faire un crochet spéléo par l'interclubs, il fera un arrêt pour passer prendre Rémi (son presque voisin) et charger l'ensemble des courses.
Clément P et Arthur partirons un peu plus tard de chez Arthur où tout le matériel attend.
Rémi et Yves arriveront 1h avant les autres, ce qui leur permettra de commencer à installer le chalet.

Vendredi 28 janvier
Fontaine de Rivîre
Le lendemain, réveil à 8 h pour un rendez-vous à 10 h à Sy, dans la province de Liège. On retrouve Gil (un copain spéléo-canyoneur rencontré lors d'un week-end canyon dans le Vercors en octobre dernier) qui nous apprend qu'il sera bientôt salarié de l'UBS (la fédé belge de spéléo) et "Jack" du club Continent 7 qui sera notre guide pour cette sortie dans la grotte protégée de Fontaine de Rivîre.
Après une petite marche d'approche le long de l'Ourthe, durant laquelle on pourra admirer la hauteur à laquelle ont été laissé les déchets amenés par la crue de juillet dernier, et après être passés à côté de la résurgence de la Fontaine de Rivîre (qui a donné son nom à la grotte, mais qui ne communique finalement pas avec), on grimpe un peu le long de la falaise et "Jack" nous dit, "c'est ici !".
L'entrée est discrète, une petite porte maçonnée au ras du sol qui n'a pas l'air bien large (30 cm x 40 cm). Le plus drôle étant tout de même les contractions de "Jack" pour atteindre le cadenas se trouvant derrière la porte et seulement accessible en passant son bras par une petite ouverture allongé la tête en bas sur le dos.
Tout le monde passe l'étape de l'étroiture d'entrée sans trop de problème (n'est-ce pas Gil 😂) et on commence à progresser dans des galeries de taille de plus en plus raisonnables. Après avoir passé le passage de "la baignoire" qui, heureusement pour nous, était presque à sec, nous arrivons dans la galerie des Vignobles, une partie très concrétionnée. La grotte est préservée par sa faible fréquentation, découverte en 1968 elle est fermée et son accès est protégé depuis.
Les dimensions sont agréables, le paysage est plaisant, le guide intéressant nous raconte l'histoire des explorations de la grotte et nous arrivons bientôt au lac terminal.
La surface est impressionnante (1000 m², 15 m de profondeur) et rapidement deux choix s'offrent à nous.
Soit on s'engage dans la vire qui suit la longueur du lac et qui va dans le prolongement de la galerie, soit on prend la vire un peu plus sportive partant à 90° et qui suit la largeur avant de remonter un équipement en fixe donnant accès au pigeonnier et la possibilité de revenir sur la première vire par un rappel guidé.

Clément P et Arthur partent en direction du pigeonnier tandis que les autres se dirigent vers l'autre rive.
Arrivé au pigeonnier Clément se lance dans le rappel guidé, la corde est gonflée, même en l'ayant passée en "0" dans son descendeur, il est obligé de faire sauter le frein pour pouvoir finir sa descente et se mouille un peu les pieds.
Arthur le suit de près, mais étant un peu plus lourd et ayant eu la bonne idée de se charger du kit avec appareils photos et trépied, il se mouillera un peu plus à l'arrivée en ayant la chance de pouvoir prendre un bain de siège sous les éclats de rire de ses camarades qui ne manquent pas d'immortaliser ce moment.
S'ensuit une séance photo au reflex sur la rive opposée à la galerie d'arrivée. Quelques piles sont manquantes, on se débrouille en faisant de la pause longue. Malgré la buée qui s'invitera sans s'annoncer, on arrivera à faire quelques clichés potables.

On finit par ressortir et on papote un bon moment sur le parking. Très chouette rencontre avec "Jack" avec qui on gardera contact. On reverra peut-être Gil bientôt en canyoning, mais les plannings sont incertains avec les restrictions sanitaires. Dans tous les cas on reviendra dans la province de Liège, ne serait-ce que pour essayer d'aller au Nou Bleu !

On rentre ensuite au chalet en faisant la tournée des cimetières à la recherche d'un robinet d'eau potable pour remplir nos bidons vides (attention, des robinets ne sont pas toujours présents dans les cimetières en Belgique, et lorsque c'est l'hiver ils sont bien entendu mis hors-gel) et en faisant une pause ravitaillement bière avant d'arriver.
Yves nous quitte pour rejoindre sa fille sur Bruxelles, les belges arrivent au compte-goutte et on se met à l'apéro et à préparer les spaghettis bolo !



TPST : 4h

--Arthur--

Pendant ce temps-là :

Un départ millimétré pour Carole G, Achille A, Yann V, Loevan M (SGHS)... Tout commence par un Rémi qui oublie le fromage destiné à la fondue du samedi soir lorsqu'il est parti la veille. Yann, investi de la mission récupération du fromage auprès de la mère de Rémi, traverse la moitié de l'île-de-France avant d'être rejoint par le reste de l'équipe du vendredi soir. Des discussions animées, un détour par Casto - où nous ne trouverons pas la pelle demandée - et le remplissage de bidon d'eau potable sur une aire d'autoroute, déserte comme le début d'un mauvais film d'horreur, ponctuent le voyage. Arrivé.e.s au chalet, nous trouvons nos copain.e.s belges endormi.e.s, et nous somme accueilli.e.s par nos copains d'ABIMES pour un topo sur la grotte de Hotton animé par Arthur (chacun écoute religieusement), grotte pour laquelle nous apprenons qu'il n'y aura pas de places pour nous cette fois-ci ! De toute façon, nous préférons les entrées où "ça ne passe pas" à l'entrée par ascenseur de la grotte d'Hotton !

--Carole--

Samedi 29 janvier
Grotte de Hotton
L'équipe du Nou Maulin étant déjà parti, on laisse l'équipe de surface constituée de Serge T qui doit bosser et de Thomas U qui rentre chez lui pour se diriger vers la lointaine Grotte de Hotton.
5 minutes plus tard, Serge D, Clément P, Etienne et Simon rejoignent Charles et Jean-François du SCB qui les attendent sur le parking de la grotte de Hotton. On papote un peu puis on se mets en tenue.
L'objectif de la sortie est de faire un état des lieux post-crue du réseau "sauvage" de Hotton, de récupérer une sonde de température que Serge D avait placé quelques temps plus tôt et qui a du être transportée par la crue dans un lieu indéfini, et d'aller voir (avec quelques outils) comment se présente une désobstruction engagée il y a fort fort longtemps et qui permettrait à des non-plongeurs d'accéder au réseau post-siphon 5.
La descente se fait par ascenceur et donne dans le réseau touristique que l'on quitte rapidement en passant sous une barrière.
Arrivé dans la rivière, le niveau maximum de la crue est bien visible par une couche d'argile déposée 6 m à 8 m plus haut (à vue de nez), selon les camarades du SCB quelques gros blocs auraient également bougé.
On cherche le capteur de température, qui avait été posé au sol dans une boîte étanche bleue non loin du siphon 5, sans succès. On s'occupe quelques minutes à chercher des niphargus et cela prendra un certain temps avant que Charles ne voie le premier.
Tandis que Serge et Jean-François s'engagent dans la galerie basse menant à la désob, Etienne, Simon, Clément et Charles accompagnent Arthur qui est parti faire des photos du "Dromadaire" et du "Taj Mahal". Charles et Clément font demi-tour rapidement pour rejoindre l'équipe désobstruction tandis qu'Arthur recrute Etienne et Simon comme modèles / assistants lumières.
Après quelques clichés toute l'équipe se réunira au chantier de désobstruction.

Ce chantier, sur lequel Jean-François a travaillé en 1975, consiste à dégager un ancien siphon se situant quelques mètres au-dessus du siphon actuel et rempli d'argile, ne laissant qu'un maigre passage en voûte.
Le siphon est large et on ne cherche qu'à créer un passage avec un gabarit suffisant pour passer à quatre pattes. La question des déblais est réglée en les stockant sur les côtés quitte à remplir le siphon jusqu'à la voûte.
Lorsque l'équipe photo rejoint l'équipe désob, Clément part en reconnaissance par le passage en voûte qui ne fait que 40 cm de haut au départ. Il s'arrêtera et fera demi-tour lorsqu'il fallut ôter son casque pour pouvoir progresser d'avantage, il nous dira à son retour qu'il a estimé la distance parcourue à 40 m environ et qu'il voyait encore devant lui au moins 10m de passage similaire, mais que le remplissage semblait homogène sur toute la longueur. Pendant tout ce temps, Serge D, Charles et Jean-François ont travaillé en équipe sur le front de taille abandonné depuis des dizaines d'années et ont progressé d'environ 1 m en 45 minutes. C'est engageant, le chantier n'est pas difficile, la perspective d'explorer post-siphon 5 sans plonger et d'affiner la topo, voire de trouver un passage à sec pour passer post-siphon 6 est motivante mais ce sera long et ingrat vu l'état dans lequel Clément P est revenu. Les détails restent à régler pour voir comment s'organiser et prendre part à ce projet. Clément P ira prendre un bain dans le siphon 5 pour nettoyer son matériel pendant que Serge D lavera ses kits pleins de boue.
Sur le retour, Etienne et Simon, l'oeil vif, remarquent une boite bleue coincée entre 2 blocs, c'est le capteur de température de Serge D !
On se dirige donc vers la sortie pour respecter l'horaire convenu (16h30), on papote avec la personne de la grotte touristique à qui l'on rend les clefs de l'ascenceur et qui nous demande conseil pour des lampes avec lesquelles ils pourraient équiper leur guides (je ne sais pas si l'on a été de bon conseils), puis on se change sur le parking. Tandis que les autres rentrent au chalet en voiture, Simon et Arthur choisissent de rentrer à pied par un sentier qui passe à "flanc de falaise" (en réalité au-dessus du front de taille sur lequel s'est arrêté la carrière de Hotton qui a découvert et détruit partiellement la grotte). Le sentier descend ensuite dans la carrière où l'on se sent tout petit entourés de ces murailles de calcaire bleu-noir du dévonien.
On rentrera à temps pour prendre l'apéro et commencer à préparer la fondue suisse au fromage dans un chalet belge avec du fromage acheté en France 😅. Lucie D nous rejoindra au chalet pour le repas après avoir passé son vendredi soir et sa journée de samedi à "étudier".



--Arthur--

Grotte du Nou Maulin
Après avoir été rejoint par Mark p et Laurent L devant le porche d'entrée, l'équipe constituée de Carole G, Achille A, Yann V, Loevan M (SGHS), Sophie V, Zoé D, Sacha T, David B, Soon, Rémi R se met en route.
Nous débutons la marche d’approche par l’ascension de la colline sur le flanc de laquelle se trouve « l’Entrée des Tonneaux ». L’entrée se présente comme un tuyau lisse de 3 mètres de profondeur débouchant sur une galerie étroite. L’étroiture est telle qu’une partie du groupe originel se décide à rebrousser chemin pour choisir une autre entrée du Nou Moulin.
Cette première difficulté passée nous débouchons sur une salle menant au « passage des Orions » (itinéraire alternatif pour rejoindre le réseau inférieur via un rappel). Menés par Marc et Laurent nous prenons le chemin de la « salle du bivouac » en traversant une succession de ressauts, que nous franchissons par une descente en rappel.
La Salle du Bivouac est couverte de boue et d’autres débris charriés par la récente crue de la rivière d’entrée. Nous en profitons pour jeter un œil au « Roulement à Billes », ce dernier a malheureusement été rendu instable par les précédents évènements climatiques.
Nous progressons désormais jusqu’au « Gruyère », un ensemble de blocs labyrinthiques, dans lequel nous passons beaucoup de temps à trouver notre chemin. Finalement nous nous frayons un chemin et faisons la jonction avec l’autre groupe entré par le « Souffleur ».
Après un rapide pique-nique dans la « Grande Salle » nous prenons la direction du « Souffleur » en déséquipant les dernières cordes et terminons la sortie aux alentours de 17 h.

--Achille--

Départ du gite aux alentours de 11 h pour une arrivée sur place aux alentours de 11 h 30, changement, puis départ pour l'entrée au tonneau. Une fois trouvée, Sophie part la première, suivie par Sacha et Zoé. Puis arrive la première galère : je m'engage à mon tour dans ce fameux tonneau les pieds en avant et sur le dos. Ça passe ....jusqu’à une étroiture après le bidon... ou je reste bloqué......j'arrive à me sortir je ne sais trop comment, j’enlève un peu de bordel et je passe cette fois-là les pieds en avant ventre à plats et là je reste bloqué bien comme il faut. Rémi vient me tirer comme il peut…j’enlève tout le matos et tente un demi-tour dans le bidon pour passer à plat ventre tête la première, avec Sophie qui a bien compris qu'il y a eu un problème et qui était venue me guider.......Rémi passe ensuite, et là il y'a un long moment d'attente où plus personne n'arrive. On apprend alors que David a tenté l'aventure et a lui aussi fait un bouchon......la décision de faire 2 groupe est prise. Nous continuons donc sur une dizaine de mètres avant de rencontrer quelques obstacles : un plan incliné, une main courante puis un 2ème plan incliné…Tout le monde passe sans encombre, nous avons dû faire 50m depuis l'étroiture d'entrée quand nous arrivons au "gruyère" un amas de blocs dans lequel il faut remonter (en rampant encore). Nous galérons à trouver la suite, quand Mark aperçoit les lumières de l'autre groupe, il reste à savoir comment les atteindre ! Bref on se retrouve, et on mange un morceau ! nous ressortons par "le trou souffleur" une autre --BIIIIP-- étroite où cette fois-ci je déséquipe et me prend la tête à passer mon gras + le kit avec le bidon de bouffe....... Enfer et damnation cette grotte !
TPST : 5 h

--Yann--



Dimanche 30 janvier
Puits aux Lampes
Le dimanche, on a le choix entre la grotte de l'Isbelle, peu fréquentée, jolie et présentée comme un "mini Hotton", et le Puits aux Lampes, dont l'entrée se fait par une des (si ce n'est la) plus grande verticale de Belgique : -60m dont 30 derniers mètres quasi-plein pot.
Les groupes se forment, certains sont très motivés par l'idée d'aller faire de la corde (n'est-ce pas Sacha ?) et finalement 8 personnes (Loevan M (SGHS), Serge D, Zoé D, Sacha T, Lucie D, David B, Soon, Clément P) choisissent d'aller au Puits aux lampes.
Après quelques petits contre-temps, comme récupérer le code du cadenas d'accès qui est sur un téléphone n'ayant plus de batterie, une première voiture se met en route avec Loevan et Clément.
Ils arrivent sur les lieux et repèrent rapidement l'entrée qui est sur le bord du parking des bureaux d'une carrière toute proche. Le cadenas s'ouvre, mais la plaque qui protège l'entrée est lourde et pas très pratique à manier, ils préfèrent aller se changer en attendant les autres avant de l'ouvrir complètement. Le reste des troupes arrive rapidement, et Clément descend le premier pour commencer à équiper.
Le plan est d'équiper en double (Clément puis Serge D) afin de permettre une remontée plus rapide, ce qui s'avérera utile.
Clément n'ayant pas encore beaucoup d'expérience dans le domaine, l'équipement prend un peu de temps. De plus, il y a plus d'AN/AF que prévus, et il n'avait pas pris suffisamment de dyneemas, il faut donc légèrement s'adapter pour en économiser (par ex. tressage d'un nœud dans un AF, et prêt d'une sangle par Serge D).
Loevan passe 2ème pendant que Serge D équipe une 2ème corde. Il n'y a pas beaucoup de points supplémentaire et lui aussi doit ruser pour faire un équipement confortable.
Pendant ce temps (qui a dû paraitre un peu long !), en surface et dans le froid hivernal, les gens les moins habitués à la corde révisent la manière de passer les fractionnements. Cette sortie sera même une première descente sur corde pour certains !
Depuis la surface, après une courte descente dans une buse, on arrive sur un plan incliné d'une dizaine de mètres, puis de là part le grand puits d'une trentaine de mètres. On est contre la paroi au départ mais on la quitte ensuite pour être dans le vide, puis on arrive à un fractionnement presque-plein-vide (surplomb sans trop d'appuis) et encore une verticale dans le vide.
On arrive au fond par le plafond de la salle terminale aux dimensions impressionnantes (30m x 60m x 20m de haut ?). Clément regrette de ne pas avoir emprunté la Scurion de Yann qui lui avait pourtant proposé.
La salle est par endroit jonchée de gros blocs, il faut parfois slalomer et escalader pour en faire le tour. Le calcaire est très sombre, presque noir, mais parcouru de très jolies veines de calcite blanche. Autre fait notable : au plafond on distingue nettement les strates géologiques, autrefois horizontales, qui ici (comme à Hotton et à l'Isbelle) sont devenues parfaitement verticales, après un passé géologique qu'on imagine animé.
Le temps que tout le monde arrive en bas (surveillés et parfois guidés par Serge D qui attendait au fractionnement), il est temps pour les premiers d'entamer la remontée.
Soon, pour qui c'est la première remontée sur corde, trouve rapidement la technique et s'en sort finalement bien, aidée par Serge D et David.
Finalement, c'est la remontée qui prendra dans l'ensemble le plus de temps a l'équipe. Serge D et Clément sortiront en dernier pour déséquiper, et déboucheront dehors à la nuit tombante.
La sortie ayant duré un peu plus que prévu (et il faut reconnaître qu'on n'est pas non plus parti très rapidement le matin), on la conclura en allant laver le matériel de nuit, dans la Lomme, juste en face du Nou Maulin, avant de rejoindre les Belges qui avaient pris un peu d'avance et qui nous attendaient à l'incontournable friterie du dimanche soir.

TPST : 4h30

-- Clément --

Grotte de l'Isbelle
L'objectif du groupe allant à la Grotte de l'Isbelle est, comme pour la sortie à la grotte de Hotton, de faire un état des lieux post-crue et de faire un changement de cadenas de la grille d'entrée.
La grotte dont l'existence était supposée depuis longtemps et qui a été recherchée pendant des dizaines d'années a finalement été découverte en 2007 par le Spéléo Club de Belgique, selon certaines sources, "le nombre de personnes qui auraient eu la chance de visiter la grotte ne doit pas dépasser les 50".
Le groupe constitué de Sophie V, Achille A, Simon B, Laurent L, Etienne L et Arthur P chipote un peu sur la route à emprunter en voiture avant de finir par aller se garer sur un chemin de terre menant à une cabane de chasseurs. On les croise justement et les premiers échanges sont très cordiaux, ils nous rassurent pas de chasse aujourd'hui, puis l'un d'entre eux, le dernier arrivé, nous fait comprendre de manière tout à fait malaimable qu'il serait le propriétaire et que personne ne l'aurait informé (ce qui nous semble étrange, le SCB nous ayant affirmé l'avoir fait la veille. Grand prince, il nous laissera aller à la grotte sans nous tirer dessus.
On cherchera un peu l'entrée de la grotte, la dernière fois que Sophie est venue c'était en pleine forêt, maintenant le paysage a changé et les arbres sont petits et jeunes suite à une coupe rase qui ne doit pas dater de trop longtemps.
Arrivé devant l'entrée, qui se présente sous la forme d'une galerie horizontale d'environ 50 cm x 50 cm s'ouvrant dans la paroi, on est rejoint par le groupe parti en randonnée en direction du fond de la vallée.
Pendant que l'on papote et que l'on se change, on envoie Achille (le plus motivé) armé de quelques outils et de WD40 pour essayer d'ouvrir l'accès. Après quelques minutes d'efforts on l'entendra crier victoire et il ressortira avec le cadenas encore entier, ouvert grâce à l'action de ce fabuleux dégrippant.
On dit au revoir à nos camarades qui repartent à leur randonnée et on rampe dans la galerie d'accès. A noter que le minikit à la ceinture est une mauvaise idée, il est bien plus pratique de la tirer accroché à ses longes ou de le pousser devant soi.
La grotte est ensuite, comme on nous l'avait décrite, un mini Hotton. Les galeries fossiles sont abondamment concrétionnées et se sont creusées aux dépens de la stratification quasi redressée à la verticale, ce qui donne, comme à Hotton, des profils nettement plus hauts que larges, en moyenne de 1 m x 7-8 m. La progression qui enchaine petits ressaut et escalade entrecoupé de ramping très proche des concrétions finit par déboucher sur la rivière souterraine. On ira jusqu'au S1 aval avant de faire demi-tour devant l'heure qui tourne.
Le retour se fera sans encombre et on se rendra compte en sortant que le cadenas neuf donné par le SCB ne convient pas. Après l'avoir nettoyé au maximum avec du dégrippant, on choisira de le remettre en place et de rentrer au chalet pour finir le nettoyage / rangement et de se diriger vers le Nou Maulin où l'on rejoindra le groupe du Puits aux Lampes pour le lavage de matériel.



TPST : 3h

--Arthur--

Randonnée dans la vallée de l'Isbelle
Rando : Carole G, Yann V, Mark P, Rémi





Participants

Achille A. , Carole G. , Clément P. , Arthur P. , Rémi R. , Yann V.

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