Gouffre Berger

Date
04 août 2018

Durée
20H

Type de sortie
Classique
Département
Isère (38)

Massif
Vercors

Commune
Engins

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Lever à 5h30 pour un départ peu après 6h du camp spéléo au camping des Buissonets.

Nous arrivons sur le parking de la Moliere où nous prenons un bref petit déjeuner avec une belle lumière sur les montagnes et en rencontrant des spéléos zombis qui sont sortis quelques temps avant nous. Leur état nous donne un avant goût de ce que nous allons vivre ! Nous sommes 6 à partir à l’aventure et accompagnés par un fan qui nous soutiendra jusqu’à l’entrée du gouffre et poursuivera en rando sa journée.

Nous sommes à l’entrée du trou, habillés, prêts et motivés à 8H15 mais un trio de seniors qui ont prévu d’aller fêter les 60 ans d’une d’entre eux peine à remonter, le passage de dizaine semble dur sur tous les plans…Et ça ralentit le groupe qui les suit…
Nous rentrons donc lentement mais nous ne nous arrêterons pas avant la salle des treize. Les puits (dont les superbes puits Aldo, Garby et puits du Cairn) sont équipés en double avec une corde fractionnée et l’autre non , ce qui facilite notre descente et nous restons à portée de voix dans les méandres. Nous restons groupés pour la grande galerie et le grand éboulis. Le genou de Vlad fait des siennes surtout dans le grand éboulis mais quelques cachets permettent de le mettre en sourdine le temps de l’effort. Le rythme est soutenu sans être pressé.
Nous passons le bivouac et la salle des treize vers midi en avalant une barre et en prenant quelques photos puis filons jusqu’aux couffinades sans oublier d'être émerveillés par le jet et le bruit du vagin.
Avant les couffinades, nous mangeons notre repas, sandwich ou salade de pates en quantité plus que suffisante. Pour l’un d’entre nous, la descente s’arrêtera là et il repartira avec un autre groupe (dont Rémy Limagne) ayant pour objectif la salle des treize à 14h. Demi-tour pour arriver à temps au rendez-vous. Christian fera un aller retour express pour escorter le déserteur.
Bien que le réseau soit à un niveau d’eau très bas, les couffinades restent humides et demandent de la gymnastique pour passer les vires. C’est physique !
Les cordes sont plus ou moins rassurantes mais au pire on est dans l’eau… S’en suivent ensuite des vasques, des rappels guidés puis des puits-cascades. On se demande régulièrement si c’est la fin mais pas le temps de regarder la topo : on avance ! On arrive enfin au puits de l’Ouragan et le bel affluent des -1000. 4 iront jusqu’au 1er Siphon en progressant en opposition quasi à l’horizontale. Le taux d'humidité à -1100 ne nous fait pas traîner et nous remontons direct.
Nous nous suivons en remontant tranquillement à portée de voix et de lumière pour ne pas prendre de retard. Nous remplissons nos bouteilles d’eau avec l’eau du gouffre et des aquatabs pour éviter de trop porter sur le dos.
Jean laissera une pédale en souvenir dans une des cascades. Les couffinades sont aussi techniques à la remontée qu’à la descente mais on s’améliore au fur et à mesure de l’avancement. La sortie des couffinades est un premier soulagement mais il nous reste de la route. Nous emportons avec nous des sacs de déchets laissés par les descentes du passé. Nous faisons une vrai pause dîner au bivouac où nous rencontrons des drôles d’imposteurs cachés.
Malgré le fait que nous avons passé les couffinades hors de l’eau, nous sommes tout mouillés à cause des cascades et de l’humidité générale donc nous évitons de nous refroidir trop longtemps. Il est presque minuit et nous décidons de partir à intervalles réguliers pour ne pas avoir à s’attendre dans les puits.
Nous sommes donc chacun dans notre bulle pour remonter le grand éboulis et la grande galerie. Vlad et Gwen se tromperont et iront visiter la galerie Petlz mais bon… on est plus à quelques centaines de mètres près…
Tout le monde ressort à son rythme, à morfle mais sans souci et surtout très fiers ! Les sorties s’étaleront entre 4 et 5h du matin pour un TPST moyen de 20H. Les hamacs accrochés à l’entrée sont très appréciés.

La marche jusqu’à la voiture est un dernier coup de hache mais il est adouci par un magnifique lever de soleil. La notion du temps est étrange, avec une impression d’avoir zappé une journée sur le calendrier. Le dernier challenge étant de ne pas s’endormir au volant puis à l’arrivée au camping nous nous écroulons dans nos tentes pour une journée qui s’annonce très peu productive !

We did it !

Participants

Jean C. , Lucie D. , Christian D. , Vladimir D. , Gwenaëlle M. , Clément N.

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