Le Neuvon par le fond

Date
14 juillet 2018

Durée
18h

Type de sortie
Classique
Département
Côte d'or (21)

Massif


Commune
Plombière les Dijon

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
La dernière fois, ça pissait de partout et pourtant le boyau du Fakir était libre et sec. Mais, démotivés par les niveaux d’eau, nous avions trainés en route et étions arrivés au moment où notre chrono nous disait qu’il fallait faire demi-tour... cet échec relatif nous travaillait depuis un certain temps et nous voulions aller voir ce qui se passe de l’autre côté !

5 motivés se présentent donc tôt un matin à la porte des étoiles. Il est 8h et c’est dur. Il faut dire que nous ne sommes pas habitués à un levé si prompt (faire sonner le réveil à 6h le samedi, c’est pas humain ;), mais tout de cordura vêtus, nous nous engageons dans la grotte déjà équipée (cf compte-rendu xyloglotte). 1h plus tard, nous sommes toute et tous à la base des puits. Respect total du timing que nous nous étions donné, bravo !
On enchaine dans les grandes galeries sans se presser, mais d’un bon pas, un peu gênés tout de même par le CO2. 11h et c’est la pause café à la salle du Putsh. S’ensuit la galerie de la Porcelaine, particulièrement sèche. Dire que la dernière fois on en était presque à téter le plafond la tête dans l’eau... La cascade coule, tranquille. Nous continuons, et après le petit passage en oppo qu’il ne faut pas louper, atteignons la galerie des Prédateurs. Toujours aussi grandiose, elle mène assez vite au Fakir. Peu avant, nous faisons notre pause casse-croute, 30 mètres avant l’entrée du Fakir, où un point chaud est installé.

Le boyau est tout sec, et souffle un bel d'air frais. On comprend aisément l’appellation Fakir en l’empruntant. Un joli passage étroit fait râler les plus enrobés, et c’est déjà la fin. La galerie empruntée précédemment reprend, toujours aussi grande et, à vrai dire, de plus en plus belle. On ne compte plus les concrétionnements et coulées stalagmitiques. Magnifique.

La rivière est basse, très jolie également. Je finis par sortir le flash pour prendre quelques photos. Finalement, à la volée, ça ne nous retarde pas et nous sommes même plutôt en avance sur notre planning, atteignant la confluence du Y à 15h. Délaissant l’affluent, nous continuons à remonter la rivière qui parait plus étroite mais s’élargie et reprend un profil similaire à celui de l’aval. L’affluent des Portos arrive rive droite. C’est un tout petit méandre très concrétionné. Dire que certains se sont engagés dedans sans casse apparente des concrétions ! De vrais équilibristes !

Un peu plus loin, au niveau d’un petit chaos, c’est la décision du demi-tour pour Vass, fatiguée de sa nuit trop courte. Nous nous séparons, Fabien, Christophe et Jean s’éloignent vers le fond tandis que nous demi-tournons tranquillement en direction du Y. Entre les pauses repas chaud, les repos et les séances photos, notre rythme ressemble à celui d’un escargot, mais nous permet de continuer à être actifs tout en attendant le reste de l’équipe. Nous attendrons quand même un petit 2h au campement du Fakir ...

Ces derniers enchainent les obstacles rapidement et sans soucis. Le taux de CO2 augmente fortement à proximité du fond et a raison de Jean qui jette l’éponge et se calle dans un coin en attenant que les autres ne reviennent du siphon. Las, il aura achoppé à moins de 300m du fond ! Mais au vu de la description de la galerie parcourue (boue liquide glissante dans une atmosphère visqueuse de CO2...), on peut comprendre. Christophe insiste. Il faut dire que quand il y a un siphon à proximité, il y court ! Finalement, avec Fabien, ils arrivent au siphon, magnifique. Fabien aurait pu faire de belles images de la zone (et nous prouver réellement qu’il y est arrivé) s’il n’avait laissé son appareil photo étanche au chaud dans son sac dans sa chambre... Il est 17h30 et le long retour démarre pour eux.

Ils nous rejoignent vers 21h au niveau du bivouac du Fakir, alors que nous repartons dans les Prédateurs. Nous avons fini notre repas, ils entament le leur. On finit par se revoir vers 1h à la base des puits. Vu les conditions de fatigue de ceux qui sont allé au fond, je reste et prend en charge le déséquipement. A 3h tout le monde est dehors, heureux.

Nous profitons de la nuit étoilée sur le chemin du retour. Objectif accompli : le fond a été atteint, même si seuls deux fortunés ont eu cette chance. Déjà se profilent d’autres objectifs, l’appel du siphon est fort pour Christophe, et on discute de quelles bouteilles il faudrait porter pour le plonger... to be continued ?

Sylvain

Participants

Jean C. , Fabien C. , Sylvain C. , Christophe D. , Vassilissa V.

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