Ratey réussi

Date
17 décembre 2016

Durée
10h

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif


Commune
Arc sous Cicon

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Ce week-end avait pour objectif le Mont Ratey. Un nouveau Mont Ratey exactement un an après le précédent, qui avait été un échec cuisant, notamment parce que les conditions météo n'étaient pas optimales. Nous sommes confiants pour ce week-end, car il n'a pas plu depuis un moment (et donc pas neigé) et que la météo s'annonce ensoleillée pour tout le week-end. Nous amenons dans nos aventures d'éminents membres de l'EEGC, Marina, François et Ludo, desquels nous avions fait la connaissance spéléologique lors d'une traversée de la Dent de Crolles en novembre, ainsi que Yves, ex-futur Abîmes.  

Nous partons vendredi soir, un peu plus tard que prévu grâce à ma réunion du vendredi soir au bureau, dans la voiture de Fabien, bien remplie de cordes, kits, amarrages et autres choses (damn ! les bières sont dans le coffre de Ludo !). Direction le Doubs, et le très célèbre gîte spéléo de Montrond. Il y a foule ce week-end au gîte avec nous, un groupe spéléo du bas-rhin et un autre groupe venu faire de l'initiation en famille ! Après une bière bien méritée (dormir dans la voiture de Fab, çà fatigue !), direction nos couchettes car nous ambitionnons de nous lever pas trop tard le lendemain.  

Le samedi matin arrive, et tandis que je suis en train de dormir tranquillement dans un autre dortoir pour cause de (très) gros ronfleurs nocturnes, le reste du groupe s'occupe du petit-déjeuner, enkitte le matériel, se prépare... Au final, Aurélien vient me sortir du lit vers 10h... 40 minutes plus tard je suis prête à partir et dans la voiture de Fab, un record ! 40 autres minutes plus tard, nous sommes à Arc sous Cicon et garés en face de l'entrée de l'accès au Mont Ratey. 20 minutes supplémentaires passent, nous sortons nos 5 kits de cordes, nous habillons, nous arnachons... toujours pas de nouvelles de l'EEGC (se seraient-ils perdus malgré le GPS ?)... bien sûr, Fabien n'a que le numéro de Yves, et Aurélien et moi n'avons pas nos téléphones... pratique ! Finalement ils étaient garés à 700 mètres, à côté du paneau "Puits Mouraté" d'un chemin de randonnée. Ouf, nous pouvons finalement y aller.  

Nous envoyons notre équipe de pointe (Aurélien et Fabien) pour l'équipement pour ne pas répéter les erreurs de l'année dernière, à savoir des attentes longues en haut de chaque puits. A notre grande surprise, le réseau est quasiment sec, quelques filets d'eau de temps en temps, mais même dans le puits P32 "douche obligatoire", nous ressentons à peine quelques embruns. Après une pause déjeuner grandiose à -160 (incluant salade de riz avec pile poil la bonne dose de mayonnaise dedans, conserve de maquereaux, et, et, et.... madeleines à tremper dans un café chaud, comment dire, un pur moment d'extase gastronomique souterraine !), nous voilà partis pour explorer la galerie de la Toison d'Or. Et bien c'est une visite qui vaut le coup, la galerie est belle avec de nombreuses concrétions, et nous avons même trouvé la Toison d'Or ! Alors que François et Marina s'arrêtent pour prendre quelques photos, nous continuons dans les galeries jusqu'à arriver en haut d'un ressaut qui donne directement dans un lac de boue... Yves et Ludo font demi-tour pour que nous puissions nous échelonner dans la remontée des puits, alors qu'Aurélien, Fabien et moi décidons de nous jeter dans la boue. Bon, bah la suite de la galerie ne présente pas un intérêt incroyable et nous arrivons très vite en haut du P13, pour lequel nous n'avons pas l'équipement nécessaire. C'est pas grave, nous allons aller nous promener du côté de la galerie des Mouches. Ou pas. Après une escalade exposée, nous progressons les pieds dans la glaise bien collante, comme des mouches collées sur du papier tue-mouches. Nous décidons rapidement de rebrousser chemin, la galerie n'est pas très belle et il va falloir désescalader notre passage un peu chaud... Les remontées s'échelonnent parfaitement dans les puits (avec quelques grommellements quand même au passage de l'étroiture avec-des-kits-plein-de-cordes-mouillées) et nous sortons sous une lune éclatante, et dans un froid glacial !  

Nous sommes de retour vers 22h30 au gîte, ou nos co-cuisine ont largement fini leur dîner puisqu'il sont en train de faire des tours de table, et ont accessoirement chauffé la pièce à grand renfort de bûches. Quelques bières et une montagne de pâtes plus tard, c'est l'heure de se coucher, il est presque 2h et nous prévoyons de sortir le lendemain.  

Le lendemain, après une nuit agitée par des réveils assez récurrents dus au nombreux ronfleurs du dortoir, nous sommes a peu près en forme pour aller faire notre cavité du dimanche. Avant çà, il faut désenkitter les cordes de la veille, qui en plus d'avoir gelé dans le coffre de la voiture de Fabien, sont quand même bien boueuses, le tout par moins 5°C environ. Galvanisés par l'étiage complet du Mont Ratey la veille, nous décidons de nous attaquer à Jérusalem, cavité facile mais un peu humide. Marina se lance dans l'équipement avec Aurélien et Yves... nous suivons avec Fabien, et pestons contre l'équipement mal placé... avant de tester les spits "idéaux" et de se rendre compte que finalement il n'y avait pas le choix ! Bon, tout ceci était avant le passage des deux voûtes mouillantes ; çà doit être très sympa l'été, mais là, avec le courant d'air glacial et l'eau à 8°C, c'est bof moyen moins. Même si on ne se mouille pas entièrement, c'est difficile de ne pas tremper le nombril... le méandre juste après est du coup parcouru à une vitesse record, en courant pour se réchauffer ! Nous poursuivons nos explorations par de beaux méandres avant de faire demi-tour par manque de temps. Je me charge du déséquipement, facile jusqu'au 2 spits en "Y" du puits d'entrée, une vraie horreur pour se positionner correctement... chose que je fais après beaucoup d'efforts, et sous les regards (presque) hilares de Fabien et Ludo. Il fait toujours moins 5°C dehors, et une vague de brouillard est en train d'arriver... çà va être chouette pour se changer tout çà ! Le plat de pâtes de l'après-midi est le bienvenu, et c'est après 1h de nettoyage de matériel ("dis donc, la 90 mètres, on la repasserait pas une cinquième fois, parce que là elle est toujours un peu crade !") que nous prenons la route du retour.


Participants

Fabien C. , Delphine P. , Aurélien S.

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