Diau : une équipe de choc et un boulet

Date
07 septembre 2013

Durée
12h

Type de sortie
Classique
Département
Haute Savoie (74)

Massif
Parmelan

Commune
Aviernoz

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
 
Départ pour la Diau avec une équipe composée d’une instructrice canyon, d’un conseiller technique qui connaît parfaitement le massif, d’un instructeur spéléo, de deux moniteurs spéléo et d’un jeune boulet qui a pu assister à l’évènement uniquement car il a des contacts !
La sortie a pour but de se faire plaisir, certes mais aussi de mettre en place un certain nombre de broches et d’amarrages chainés pour renouveler l’équipement en place qui a mal vieilli.
L’idée initiale de faire du camping a été abandonnée très rapidement et Philippe, Delphine et moi-même avons logé chez la douce et tendre Laurence qui nous a gentiment invités chez elle ! Logement noté 2 étoiles et demi car, malgré l’omniprésence de nourritures étranges, la décoration et le confort sont royaux.
 
Réveil samedi matin à 5h30, nous retrouvons Manu et Jeff sur le parking, laissons deux voitures à la sortie de la traversée et montons avec deux autres vers l’entrée. Marche d’approche d’un peu plus d’une heure avec des paysages de toute beauté ! Nous trouvons l’entrée du trou sans difficulté et j’entreprends l’équipement du premier puits des trois bêtas (nommé ainsi car celui qui est descendu en premier l’a fait alors que trois de ses collèges se foutaient de lui car ils trouvaient l’entrée trop étroite et pensaient que cela n’aboutirait à rien).
Grosse erreur que de laisser le jeune boulet équiper les rappels du P88 avec frottements et déviations… Ce fut un baptême épicé… Ambiance.
Premier puits rappelé sans difficulté, le second avec la déviation… C’est une autre histoire… Je mets en place une corde de 8mm pour tirer le rappel sur la corde en place. Je passe par la dév' et me longe au relais suivant. Descente lente en écartant bien les deux brins de corde de manière à ce qu’ils ne s’emmêlent pas. Arrivé au frac', je me longe et entreprends de tirer le rappel.
1 ère leçon du boulet :
Une corde de 8mm, c’est élastique. Après avoir bien forcé, le rappel a commencé et se déroulait sans encombre jusqu’au milieu où ça a bloqué… Après avoir passé vingt bonnes minutes à tirer dessus de toutes les façons possibles, à remonter dessus avec les bloqueurs en restant longé au relais et en sautant comme pas possible, rien à faire : j’étais là, comme un con et le stress commençait à monter !
Delphine entreprend de remonter pour se mettre en poids sur la corde avec moi, quand j’essaye une dernière fois de tirer en mode bourrin amélioré, la tête à l’envers en poussant avec les pieds sur les parois et là : Paf ! Ça c’est débloqué ! Grand moment de soulagement, le reste de la descente du puits se fait sans problème mais j’arrive en bas avec les bras un peu entamés !
C’est là que Laurence prend la relève ! Son âge avancé et son expérience nous permettent d’augmenter le rythme.

On pose deux broches pour installer une main courante plus longue mais un gros doute nous assaille sur ce grand puits auquel on accède par une main courante très casse-gueule qui mériterait d’être équipée en fixe.
Philippe : c’est un P63 ? On a quoi comme plus grande longueur de corde ?
Réponse : 50 mètres...
Là, grand moment d'hésitation pour tout le monde...
En fait, le puits est fractionné à -15m. Soulagement....

Nous arrivons rapidement sur la partie que nous avons prévu de rééquiper.
Avec un travail d’équipe hors du commun et après s’être rendu compte qu’un certain boulet avait percé avec le foret de 10 au lieu de 12, nous avons posé dix broches et trois relais chainés.

Nous arrivons enfin en bas du puits des Échos.
Nous mettons les néoprènes et avons le droit à une excellente blague de Jeff accompagnée de son imitation très réussie du légendaire Louis de Funès. Je continue d’en prendre plein la tête et de me faire tailler par tout le monde pour le plus grand bonheur de Mamie Laurence qui s’en donne aussi à cœur joie, très heureuse d’avoir trouvé des alliés de choix ! Même Jeff s’est pris au jeu et s’est transformé en machine à tailler ! Je vais vraiment devoir penser à trouver de nouvelles personnes avec qui sortir !
 
On s’organise de la manière suivante (appelée technique de la partouze, deux hommes devant, deux hommes derrière et deux filles au milieu) pour les puits suivants qui s’enchainent :
Manu et moi-même à l’avant pour trouver et équiper les puits
Delphine et Laurence au milieu pour faire passer efficacement le matériel
Jeff et Philippe à l’arrière pour le déséquipement
 
La stratégie paye et nous progressons rapidement en étant éblouis par la beauté de la cavité et notamment de ses méandres tapissés de coups de gouges à couper le souffle !
Nous finissons sur la rivière très jolie et équipée par des câbles métalliques, des chaines métalliques et des échelles métalliques...
Nous sortons à 22h du trou, retournons aux voiture en 30 minutes environ pour savourer un gâteau au chocolat (réussi pour une fois par Mamie Laurence), faisons une dernière navette avant de se dire au revoir et de rentrer déguster une bière bien méritée accompagnée d’une bonne plâtrée de pâtes pour se coucher à 3h du matin.
 
A retenir : Traversée magnifique à faire et refaire sans hésitation. Réservée cependant à des spéléos aguerris avec une trentaine de rappels à enchaîner et des équipements très vétustes pour l’instant à certains endroits. Il faudrait continuer le rééquipement.


Patrice


Participants

Emmanuel C. , Patrice H. , Philippe K. , Delphine M.

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