Traversée du Verneau

Date
31 août 2013

Durée
13h30

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif
Jura

Commune
Déservillers

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Après deux reports cet été, nous avons enfin un créneau météo favorable pour faire la traversée. La préparation est plus succincte que la première fois : cette traversée est un peu démystifiée.
Je contacte Manu du CDS 25 pour vérifier qu'il n'y a pas de problème connu et il nous demande de participer au rééquipement. Le brochage est fait, il n'y a plus qu'à équiper les cordes dans le collecteur. Malheureusement, nous n'arriverons pas à récupérer le matériel disséminé aux quatre coins du département.

Levés à 6h30, nous ne rentrons sous terre qu'à 9h, avec deux kits de cordes pour les puits d'entrée et chacun un sherpa, plus ou moins petit. Trois quarts d'heure après, les deux kits de cordes sont installés et nous prenons notre rythme de croisière. Pas trop rapide dans le méandre pour ne pas se cramer. Manu découvre ce fameux méandre et peste un peu avec son gros kit plein de Néoprène. Tout cela avance gentiment. Pause à la salle Machin pour mettre les bas de Néoprène.
Le collecteur côté Biefs nous apparait sous un nouveau jour, avec toutes nos lampes... C'est presque une nouvelle cavité.
Arrivés à la voute basse mouillante dans le collecteur, la corde à noeuds ne nous inspire pas trop et nous sommes trois à faire un grand plouf, dans une eau pas si fraîche. Ensuite, il faut quand même conserver un certain rythme pour ne pas se refroidir. Je pars aussitôt remonter la cheminée des Dentelles et j'attends, derrière le tube en U, que le groupe arrive. Pause casse-croûte d'une heure environ.
Nous repartons dans les zones paumatoires... où il suffit en fait d'aller tout droit... Difficile de comprendre ce qui nous est passé par la tête il y a trois ans... On retrouve très facilement le collecteur via une vieille corde toute moche accompagnée de belles broches esseulées.
On hésite un peu devant la trémie qui barre le collecteur. On cherche les difficultés d'itinéraires mais, ayant mémorisé tous les points clé, il ne nous reste plus que des portions toutes droites à parcourir.
Pas tout à fait quand même : on a réussi à prendre une galerie mal équipée, boueuse et qui part au nord. Le demi-tour s'impose assez naturellement.
On parvient finalement à la jonction 95 puis nous revêtons nos vestes Néoprène. Les approches sont différentes : Aurélien teste un haut en Néoprène 2 mm, Manu a une veste de plongée antique, Vladimir une veste de plongée du club étique, tandis que Philippe et moi testons nos peaux de requin (Sharkskin). L'étiage est très prononcé, on nage très peu et on marche longtemps dans ce magnifique collecteur. Curieusement, je ne me souviens que de la partie où l'on nage, du bassin merdique et des cordes. Peut-être, car il suffit d'aller tout droit entre ces obstacles ?
On s'en met plein les mirettes. On sent le travail de l'eau sur la roche, c'est magnifique. Plus en hauteur, nos lampes révèlent des champs de fistuleuses, de grosses coulées colorées, des planchers stalagmitiques. C'est très très beau et ça dure assez longtemps.
Arrivés à la salle du Bon negro, Vladimir et Manu demandent grâce : ils n'en peuvent plus de leur attirail de plongée. Les trois autres auraient bien continué jusqu'à la sortie comme ça, mais nous sommes solidaires de leurs souffrances.... Changement de tenue et plaisir intense de remettre une sous-combinaison humide et une combinaison trempée. On ne chôme pas mais on prend le temps d'admirer cette salle époustouflante.
Pas encore réchauffés de notre changement de tenue, nous devons retourner dans le collecteur avec plus ou moins de bonne volonté. Les salles s'enchaînent avec un détour par la salle Belauce pas vraiment maitrisé. Le carrefour avec la galerie des Aiguilles est presque sec : la boue nous arrive seulement à mi-mollet. Et voici l'Oreille, la salle Nanette, la galerie des Marmites et sa désescalade foireuse, la vire au-dessus du plan d'eau dont on voit le fond (!), les rampings de Baudin, appréciés par Vladimir, et nous sommes dehors !
Il est 22h30, il fait encore chaud, toutes les odeurs du bois nous assaillent.
Waouh... Contents d'être là, une chouette virée.

Une dernière descente vers le village et la voiture, nous filons manger le chili con carne préparé la veille en éclusant toute la production brassicole de Manu.
Et... au lit !

Le lendemain, pendant qu'Aurélien, Philippe et moi lavons tout l'attirail dans le Lison, Vladimir et Manu déséquipent les Biefs.


Et déjà, envie d'y retourner... Faire des photos avec un appareil digne de ce nom ? Passer le siphon avec une cagoule et un masque ? À méditer...


Delphine


Participants

Emmanuel C. , Vladimir D. , Philippe K. , Delphine M. , Aurélien S.

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