La grenouille et l'avion

Date
13 avril 2013

Durée
3 h

Type de sortie
Canyon - Classique
Département
Etranger (E)

Massif


Commune
Sa Coma

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Avec Sébastien, nous sommes arrivés complètement à l'arrache : on comptait tous les deux sur Cindy et son organisation sans faille pour nous mener à bon port, jusqu'au gîte. Pas de bol, Cindy perd ses papiers et ne peut donc pas prendre l'avion, et ni moi, ni Seb ne savons où aller une fois sur place. Quand bien même, on se dit qu'on avisera une fois arrivés et j'envoie tout de même un petit texto à Marc, qui avec Jean-Luc et Franck nous précèdent d'une petite heure à l'aéroport de Palma, n'ayant pas pris le même avion (il n'y avait plus de place quand on a voulu réserver sur le même vol) pour qu'ils nous attendent et qu'on squatte leur voiture.

L'avion est à moitié rempli d'étudiants d'une école partant pour le week-end de (dés)intégration, mais ils ne feront pas tant de bruit : une petite chanson au décollage, une petite chanson à l'atterrissage, et c'est tout... les étudiants ont bien changé !

Une fois à Palma, pas de soucis à se faire d'une personne qui confondrait son bagage avec le nôtre, on est les seuls à ne pas avoir de bagage à roulette, et un sherpa jaune et un sherpa rouge, ça ne passe pas inaperçu.

Bref, nous voilà à l'aéroport, à 21h et 50 km de notre lieu de couchage (distance approximative, vu que l'on ne sait pas où c'est). Un petit coup d'œil sur le premier panneau indiquant des bus pour se rendre compte qu'ils ne desservent que Palma et on avise un point Information, lieu qui doit être idéal pour en avoir, des informations.

Sur le chemin, nous croisons trois types un peu louches, chacun chargé d'un gros sherpa : ils doivent aussi faire du canyon ! C'est comme ça qu'on a trouvé Franck, Jean-Luc et Marc. Rencontre totalement improbable, on aurait pu partir à droite au lieu d'à gauche, Marc n'a pas reçu mon message vu que son téléphone est resté en France, et on doit notre chance à la queue qu'ils ont eue au comptoir pour récupérer la voiture de loc... un peu le cul bordé de nouilles, si vous me passez l'expression !

On profite de la place qu'il y a dans la voiture, et direction Pollença. Nos trois compagnons ont tout ce qu'il faut pour arriver au gîte : coordonnées GPS rentrées dans le GPS avant le voyage, descriptif texte des chemins d'accès (il y a deux gîtes prévus pour la semaine, de quoi caser les 24 personnes des stages initiateur et SFP1, chacune dans un lit, ou presque) et même un plan d'accès dessiné sur une feuille. Soulagement avec Sébastien : on est tombé sur des types bien, et organisés, eux.

À 200 m, prenez à droite. Suivre la route sur 37 km. Au rond point, prendre la troisième sortie... on suit à la lettre les indications du GPS jusqu'à un "vous êtes arrivé" qui fait plaisir : tout le monde a faim (et soif). À quelques dizaines de mètres près, le GPS nous fait nous arrêter devant la villa "Cam' Jaume", nickel puisque c'est une villa Jaume que l'on cherche. Bon, le portail est fermé à clef, mais c'est allumé, et c'est l'endroit du GPS ! Ah, il n'y a pas de boite à clef... tout est fermé... et le chemin suivi ne correspond pas au texte, mais bon, c'est le bon endroit GPS, quand même !!!

Après quelques minutes de recherche, quelques sauts de portail et tambourinement aux volets, on se décide de tenter l'autre gîte et éviter le coup de fusil ou le chien méchant. Franck prend la description sur le plan, on fait demi-tour et on retourne vers un point caractéristique de la description. Le plan nous fait prendre une toute autre route, qui n'a absolument rien à voir avec ce que l'on vient de faire, et on finit par arriver à la Villa... Jaume !!

Ok, cerveau en mode off, on arrête d'essayer de comprendre. Avec Seb, on se regarde : jamais on n'aurait trouvé le gîte qui est au fin fond d'une petite route, au milieu d'innombrables autres gîtes.

Petite péripétie pour récupérer le code de la boîte à clef, on s'installe rapidement, et enfin, court trajet jusqu'au Port de Pollença pour manger et boire une caña bien fraîche ! Hourra !

Le lendemain, en vrac : arrivée des toulousains qui ont fait le trajet en bateau, information que Cindy arrive le matin par l'avion car elle a fini par trouver des papiers pour voyager, puis que non, finalement elle arrivera ce soir car son vol a été annulé... ça y est, elle endosse officiellement le rôle de chat noir pour la semaine (enfin, si elle arrive à arriver). Si des trucs ne se passent pas comme il devrait ce sera la faute à Cindy !

Le stage commence officiellement le lendemain, mais une bonne moitié des présents est partant pour se dérouiller les mécanismes et faire un petit canyon dans la journée. On jette notre dévolu sur le canyon de Comafreda, pas trop loin du gîte. Au vu du nombre, nous nous scindons en deux et la pause casse-croûte est l'occasion de laisser un peu de temps entre les deux groupes.

Le canyon était sec en bas, mais coule un peu en haut... Mais l'eau n'est pas présente très longtemps et se perd bien avant l'encaissement final, qui bien que joli, doit prendre tout son intérêt avec un peu d'eau dedans. Vu que c'était sec en bas, tout le monde n'a mis que le bas de sa combi, sauf ceux qui avaient une intégrale, et qui chauffent sévère dans les parties de marche au soleil : c'est à dire, souvent.

On arrive rapidement à la fin du parcours (un ancien barrage maintenant vide), et on finit la marche de retour pour ne trouver personne à l'endroit où on avait laissé les voitures. À peine le temps de se poser des questions, que Jean et Marc arrivent en voiture pour nous conter leur fin de parcours.

Il s'avère que le canyon est interdit !! C'est une des dernières zones d'habitat de la grenouille de Majorque (en fait un crapaud, Alytes muletensis ou Alyte de Majorque, ou Ferreret ), espèce endémique de l'île et donc "Streng Verboten" d'y pratiquer le canyonisme !! Prohibido en bon espagnol !

Aucune info en haut du canyon, aucune info en bas du canyon, aucune info sur les sites internet... mais un garde de l'ONF locale qui attend le premier groupe au niveau du barrage. Discussion cordiale et explication de notre garde, qui indique qu'il devrait confisquer matériels et voitures... Autant dire que les membres du premier groupe ne faisaient pas les fiers, avec leur espagnol approximatif.

Le fait que l'on soit dans une démarche de stage fédéral, que l'on ait demandé l'autorisation (avec attestation à l'appui) pour faire les canyons, etc... fait qu'on en sera pour une bonne peur et des explications ultérieures, bien aidés par notre espagnole de l'étape en interprète qui avait choisi l'option plage comme pratique de première journée.

Tout s'arrange et le stage peut commencer. Enfin, une fois que Cindy sera arrivée avec le dernier avion du soir. Franck fera le taxi, Sébastien et moi essaierons de piéger Cindy sans succès à l'aéroport, et tout le monde sera de retour à temps pour se coucher et prendre des forces en vue du lendemain.

Bilan : tout a failli merder (et plus que faillir même), mais tout va bien qui finit bien, on va pouvoir commencer.

Sylvain

Participants

Sylvain C. , Sébastien G.

Commentaires

Commentaire posté par SGUI le 23/05/2013
Après renseignement, Jaume c'est un prénom.... donc il y a *beaucoup* de villa Jaume Machinchose ! :-)
Organisation au top en tout cas !