Se re-jeter dedans

Date
Du 01 mai 2013 au 05 mai 2013

Durée
5 jours

Type de sortie
Canyon - Classique
Département
Isère (38)

Massif
Vercors

Commune

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Canyon, premier jour

7h30 AM
Ouah déjà !

Un thé et 16 sucres plus tard, je suis en route pour 5 jours de Canyon avec la fine fleur d’ABIMES.
Première impression : des pros de la spéléo (nous avons abandonné les pros du canyon à la faveur d’un dimanche de mai, voir « Canyon, cinquième jour »), un organisateur stakhanoviste (c’est un compliment), et une seule fille, moi. Je m’imagine déjà suppliant l’ensemble du groupe d’arrêter mon martyr après 14h de canyon dont 4h de nuit, sans manger, sans boire, sans dormir… mais ça, c’était avant.

Deuxième impression : après les présentations d’usage (Mais… votre nom c’est quoi ? Oh, Fabien ! Couturier. Aucun lien), nous voilà partis direction le Vercors, pour nos premières aventures. Le stakhanovisme de l’organisateur se confirme au souhait exprimé par mes soins d’une pause-café, qui se transforme en pause déjeuner, mais bien plus tard…
Pendant ce temps, à Vera Cruz (à l’arrière du camion), et malgré la sélection musicale musclée (petit agité, tous des Béruriers, aucun lien avec San-Antonio)… Algo màs señores ? Dejenos dormir en paz, boludos !! (aucun démenti formel d’un certain P. sur son assoupissement en voiture ne sera accepté).

Troisième impression : nous arrivons au bivouac dans l’après-midi. Le lieu est fort agréable quoiqu’un peu humide et nous commençons alors le montage du camp : coupe de bois, mise en place de bâches, élaboration du menu du diner, démarrage du feu… Red is not dead… Nous avons finalement un vrai « home sweet home » avec apéritif servi à table et menu gastronomique (aucun lien avec Moucham). Après quelques verres, euh, heures (de préparation), nous sommes attablés autour d’un hachis Parmentier et d’un fondant au chocolat dignes de la robe du ciel (d’un étoilé quoi).


Canyon, deuxième jour

7h AM
Ouah déjà !
Oui mais j’avance un peu…

J’ai froid… ah non pas encore, mais ça va bientôt venir à la faveur de quelques heures de canyon dans le Neyron, un peu moins féroce cependant que son homonyme julio-claudien.
Après avoir mangé quelques pancakes (merci V.), presque cramé un embrayage (merci P.), usé la Yaya-mobile sur des chemins en terre (adieu Youri), marché de longues heures (quelques minutes), c’est l’heure du bain !
Pas de pancarte « Neyron, ne pas se jeter dedans »… c’est parti !
Les expériences divergent à partir de ce point… alors que D. se gèle vraiment dans sa combinaison néoprène qu’elle a eu du mal à enfiler, le reste de l’équipée semble mourir de chaud malgré les assauts répétés d’une eau à -5 °C tout au plus. L’organisation presque parfaite de l’équipement grâce à une équipe de choc et l’intervention de ma chaudière personnelle (un certain A., c’est dit, et je ne partage pas !) ne parviennent pas à m’empêcher d’avoir froid.
Cela dit, j’aime bien faire plouf plouf, dommage que la météo ne soit pas trop de la partie parce que le canyon en ayant chaud c’est quand même vachement bien, et surtout, vachement bien…
La prochaine fois, je viendrai avec mon hermine tachetée.

Notre ami GO (oui, oui, V.), qui s’était quelque peu endormi à la faveur d’un peu d’alcool, se réveille soudain pour nous proposer… la Lozère ! 5h et un karaoké plus tard (on dit aussi merci à la dame qui a mis 1h17 à nous pondre 7 pizzas), nous jetons nos tentes sous la pluie entre un barrage et une route pour un sommeil bien mérité (et non, elle ne me plait pas, ma nouvelle chambre !).


Canyon, troisième jour

7h12 AM
Scrogneugneu

Je dois avouer que le réveil est un peu difficile de mon côté… non pas que l’humidité de la veille (j’ai failli innocemment dire « de la nuit »…) ai quelque peu entamé ma bonne humeur... Heureusement, F. est un compagnon de gronchonnage tout à fait à la hauteur.

Canyon, le mĂŞme jour

Ihhhhhhh ntalantaltnala tantilliiiiiii (grandeur et décadence du canyonix, ismeuuu…)
Plic, ploc, plic ploc, plic ploc !

Déception numéro un : le premier canyon (Fustugère) que nous souhaitons faire est bien trop en eau, donc dangereux – on est cependant super contents (beeeeeeeuhhhhh) d’avoir fait 1h de marche d’approche et d’avoir enfilé nos combinaisons néoprènes (un bon 15 min, encore un domaine dans lequel F. et moi nous disputons la première place…). C’est pas grave, notre GO préféré nous a prévu un deuxième canyon, vers lequel nous hâtons le pas.

Déception numéro deux : le deuxième canyon (Roujanel) que nous souhaitons faire est bien trop en eau, donc dangereux (toute ressemblance avec le paragraphe ci-dessus est purement fortuite) – on est cependant hyper contents (beuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhh) d’avoir fait 2h de marche d’approche pour tremper nos pieds dans l’eau (ce qui est bien mais pas top)

Cette accumulation de déceptions conduit le groupe au bord de la déchirure… heureusement, ma neutralité toute suisse sauve les partisans de la positive-attitude d’une mission périlleuse (ou d’une bonne moitié de rigolade dans un bout de canyon ; j’avoue, un instant de flemme-baobab m’a pris, [mode autoflagellation] promis je ne referai plus)

Nous achèverons de réconcilier l’ensemble des membres de l’équipe grâce à une bonne douche chaude et autour d’un bon repas (en fait d’une bonne soirée, mais, comme dans tous mes comptes-rendus, ce qui appartient à la nuit reste à la nuit, et les divagations de quelques personnes grâce à un certain nombre d’alcools resteront privées ou semi-publiques, à vous de corrompre les membres sous-cités pour avoir l’information – je m’aperçois d’ailleurs que j’avais promis de parler de super-Yaya à cette occasion, mais j’ai oublié pourquoi…)


Canyon, quatrième jour

7h22 AM
Ouah mais il fait beau !

Alors que nous sommes repartis pour le Vercors, super-V-le-super-GO (qui n’a pas gagné à la finale régionale des chiffres et des lettres) nous trouve un petit canyon (Pisse-Vieille) à faire dans les gorges de l’Ardèche, avec pour attraction principale, un beau rappel de 80m.
Le moral des troupes est au beau fixe, nous entamons la marche d’approche avec joie et entrain (presque tous) jusqu’à rencontrer une magnifique clôture, qui ne nous arrêtera pas, mais qui nous permet de doubler (en temps) cette fameuse marche d’approche et d’obtenir quelques marques de broussailles sur les jambes… Nous sommes tous en manque cruel de canyonix (ismeuuuu) et c’est donc avec une joie non dissimulée que nous entamons nos premiers sauts, rappels, et autre joyeusetés spécifiques à la discipline.
Jusqu’à ce fameux rappel. La victime désignée pour l’équipement est S., le plus qualifié d’entre nous (après le chef bien sûr), qui est d’ailleurs tout à fait à l’aise avec ces 80 mètres de vide…. (Ooohhh, on peut se tutoyer ? Vous êtes lourds ! et sa version un peu plus énervée « ta gueule ! » - boooohhh on peut même plus faire des blagues…). Je ne suis pas très rassurée non plus (mais on m’affirme plus haut que c’est bien normal quand même, parce que sinon on serait tous des malades… mmmm, il n’y en aurait pas qui seraient un peu tendus ?), mais c’est finalement tout à fait plaisant d’admirer le paysage pendu à ce bout de corde.

Retour à notre bivouac du premier jour (dans le Vercors donc) et surprise agréable d’une pelouse tondue, on nous attendait presque… Après 4 jours d’incroyables efforts (hmhm), nous sommes devenus des pros du bivouac et le camp est monté rapidement (ou alors c’est pour des questions d’heure d’apéro…). Super-V a résisté aux tentations du groupe de manger des gencives de porc grillées (recette Laplaud), et nous préparons un risotto, qu’il est (vraiment super) bon pour le manger. On a un peu abandonné le dessert, parce qu’il y avait du dessert liquide à finir, et puis il fallait faire l’ambiance musicale aussi (OMG, on a oublié la carioca !). De toute façon, ça c’était la nuit…


Canyon, cinquième jour

7h08 AM
Pfff aieu, non c’est le dernier jour ouin !

Au programme, un petit canyon (Versoud partie basse) histoire d’user les combinaisons et aussi parce que vu le temps, et les niveaux d’eau, on ne peut pas faire beaucoup plus. Nous arrivons alors qu’un groupe est déjà présent, et un autre groupe arrive alors que nous entamons la marche d’approche.
Super-V a décidé de ne rien faire, et c’est donc à nos supers-pros du canyon de s’occuper de l’équipement… malheureusement, l’Elixir (une préparation mystérieuse et secrète) absorbé la veille a ramolli les cerveaux (à moins que ça ne soit le passage par la tapette géante), et c’est face à des questions simples (cabestan, chaise, main courante multipoints (ah non, on me fait signe dans l’oreillette que ça, ça n’est pas simple) etc… comment ça tu t’en rappelles plus ?), que nos super-pros perdent leur titre chèrement acquis.
Rien de meilleur qu’une bonne chère cependant pour remettre l’ensemble de l’équipe de ses aventures et c’est après un déjeuner fort goûtu que l’équipe se sépare, d’aucuns navigants vers d’autres canyons, d’aucuns rentrant sur Paris et d’aucune allant vers d’autres aventures sportives.

Conclusion : j’ai réservé ma place pour le prochain week-end canyon (où il fait beau) avec Super-V, tellement c’était nul !

D.


Participants

Yannick A. , Fabien C. , Sébastien G. , Patrice H. , Vincent K. , Delphine P. , Aurélien S.

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