Igue de Saint-Sol

Date
29 décembre 2011

Durée
4h

Type de sortie
Photographie
Département
Lot (46)

Massif
Causses du Quercy

Commune
Lacave

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Les récits d’aventure ne s’arrêtent jamais !!
Abimes, non content de partir à l’aventure dans le Lot en hiver, après avoir affronté les puits sans fond de l’igue de Diane ou de l’igue Noire, l’atmosphère appauvrie en oxygène des galeries gazées et du lac aux eaux faussement dormantes de l’igue de Viazac, oui, Abimes aujourd’hui se lance à l’assaut de l’igue de Saint Sol !!!

Cinq vaillants et téméraires explorateurs décident d’aller faire crépiter flash, magnésium et LEDs au bas du puits géant de cette cavité, dans les espaces infinis des galeries horizontales du fond du gouffre. Une fois entassés dans la grottomobile, nos photographes de l’extrême s’élancent sur les routes étroites et sinueuses des environs de Gramat et descendent en direction du majestueux cours d’eau qu’est la Dordogne, plus connue pour l’image de truffes qu’évoque son nom, que pour les cavités sans fond qui bordent son cours.

Harnachés tel Ulysse résistant aux doux chants des sirènes en pleine mer démontée, nos aventuriers gravissent rapidement le dénivelé qui sépare le parking où est momentanément garée la grottomobile de l’entrée majestueuse de l’igue : un sombre trou au cœur de la forêt. Nos vadrouilleurs des profondeurs ne sont pas les seuls à avoir eu l’idée de visiter cette cavité, bien connue des grottologues en général, et des grottologues festifs en particulier, habitude étant prise par certains d’y passer le réveillon à festoyer au frais, dans une salle aménagée à cet effet. Des cousins lyonnais sont déjà sous terre, et Delphine, Philippe et Sylvain utilisent leur équipement pour descendre, pendant qu’Alain et Jean installent la nouille abiméenne, cherchant au cours de la descente les points d’ancrage libres. La nouille lyonnaise quant à elle, permet de descendre fort rapidement le puits, certes d’un diamètre réduit, mais néanmoins magnifique, d’autant que son diamètre de 8 mm (à la corde) et son état des plus neuf accélère la descente, obligeant parfois à la réalisation d’une demi-clef pour maîtriser la vitesse proche de la dégringolade (au bout de 60 mètres, il faudrait vraiment avoir les genoux souples pour amortir l’atterrissage !).

Le magnésium étant encore en train de descendre le puits en même temps que Jean, les trois premiers abimés au fond commencent par utiliser leurs éclairages surpuissants pour réaliser quelques clichés des vastes espaces souterrains de l’igue, au fond plat agrémenté de splendides stalagmites et stalactites. Bientôt rejoints par les deux vaillants équipiers-équipeurs, force est de constater que la présence de chauve-souris ne permet pas de faire joujou avec le magnésium, les fumées produites n’étant pas compatibles avec la santé de ces petits et fragiles mammifères volants.

Au diable l’avarice, si ce n’est le magnésium, ce sera donc les flashs et les LEDs de puissance qui seront utilisés pour imprimer la pellicule, ou, en ces temps de modernisme électronique, illuminer les photodiodes des capteurs numériques, convertissant le rayonnement électromagnétique en un signal électrique analogique comme tout le monde le sait bien.

Notre groupe d’irréductibles grottologues se lance dans la vaste galerie, en direction du fond de la cavité, berceau d’un art grottologique (ou doit on dire grottesque, les spécialistes en débattent encore), mélange d’argile et d’illuminations plus ou moins d’origine éthylique. En effet, au bout du bout de la galerie est sis le lieu-dit « Musée », où en hommage à la créativité de Dame Nature les représentations phalliques de tout poil, certes fortement représentées et variées, se partagent l’espace avec des escargots, châteaux et autres araignées, sans parler de petits chalets de glaise forts sympathiques, certainement très appréciés de la faune mystérieuse et mystique qui habite les plus profondes cavités.

Quelle n'est pas la surprise de nos aventureux abiméens de trouver la trace du passage de leurs ancêtres du GSV, gravée en relief dans l’argile par des procédés depuis oubliés !

L’histoire retiendra également un moment de forte nostalgie, où notre vénéré président prendra la même place pour la photo qu’il y a quelques décennies, lors d’un de ses premiers pas sous terre.

Sylvain

Participants

Jean C. , Sylvain C. , Alain G. , Philippe K. , Delphine M.

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