Voyageage Ă  Brudour

Date
12 novembre 2011

Durée
8h

Type de sortie
Initiation
Département
Drôme (26)

Massif
Vercors

Commune
Bouvante

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Allo l'ami

J'vais t'conter une histoire qu'est arrivée à un chum à moi, attache ta tuque, sacrament, c'est une maudite histoire !

Bon, c't'ami avait passé une bonne soirée à jaser, brosser et manger des pétacles (épluchées au Willi Waller 2006, c'est y pas bioutiful !!), pis d'vait s'lever tôt lé lendemain, pour aller dans un trou, communément appelé scialet du Brudour, mais, va savoir pourquoi, tout le monde sur place s'est mis à l'appeler le Boulgour comme marqué sur le babillard (y sont ben étranges ces français).

Bref, de bonne heure sul piton, un peu lendemain de veille, et après s'être pogné le beigne suffisamment longtemps, voilà t'y pas que 6 de ces hurluberlus se rapaillent et embarquent dans l'char pour faire une couple de miles, après avoir mis du matériel spéléologique en masse, pis un peu à manger, dans des gros sacs en plastique renforcé qu'ils appellent Kit.

Une fois parqués dans l'place, ils rencontrent le même monde que la veille, pis qui veut faire la même cavité qu'eux, mais un peu moins fous, vu qu'ils avaient décidé de manger et se brosser au soleil avant de descendre sous terre.

Bon, nos gaillards et gaillardes ont pas niaisé avec la puk pour changer d'linge et mettre leurs rubber, vu que, même si y'avait une belle température, c'était pas l'temps de rester en bédaine trop longtemps.

Sans tataouiner plus que ça, ils ont fait deux groupes : Sylvie, Ana, Cynthia et Sylvain y'ont rentrés par le scialet du toboggan (où, au passage, une toutoune pourrait pas passer au vu de la configuration de l'entrée), tandis qu'Aurélien et Patrice allaient rentrer par le scialet du Brudour (où, au passage, une toutoune pourrait rester jammée itou, même si la chatière des Vizillois n'existe plus en tant que tel).

«C'est la bête» criait Sylvie, dit « Gamine » en passant et repassant dans certains des passages bas, voir étroits sur l'chmin. Faut dire qu'au départ, la cavité fait pas les choses faciles pour les grands et gros. Notamment quand il faut s'engager dans le passage à Nino, après une courte escalade et un pas au dessus du vide sécurisé par une main courante. Les concrétions affluent, mais c'est lé jarret plié que mon ami a parcouru ce passage.

Au bout d'ce passage, il y a un morceau de corde installé en fixe, que chacun a passé sans prendre de chance (surtout la partie en vire au dessus d'une flaque où l'on sent que l'eau devait pas être ben très chaude). A l'autre côté, deux possibilités : prendre un laminoir bas, mais très humide, ou prendre un laminoir bas, moins humide, avec un passage étroit à prendre à reculons (pour certains) pour faire en sorte de ne pas se mouiller dans la vasque d'arrivée.

Tout le monde s'en sort presque sec, pis c'est la place à la confusion : check ! le même morceau de corde qu'ils avaient emprunté un peu avant pour monter dans le réseau à Nino. Z'allument enfin qu'ils viennent d'faire belle boucle, les niaiseux !! Au choix : soit recommencer la boucle, soit repasser par les passages bas. C'est la deuxième solution qu'ils choisissent, et l'chum y décide de tester le laminoir humide d'une shote. Crisse, il aura froid tantôt, tant il ressemble à une vieille vadrouille toute trempe après sa courte reptation. Un drôle de short cut !

Une couple de passages plus ou moins aquatiques et un ou deux puits et les voilà rendus dans la galerie du premier métro, beaucoup plus large. La progression se fait comme quand le bœuf veut chier dans pelle. Arrivés au bout de la galerie du deuxième métro, ils décident de faire une pause et de manger. Chacun se tire une bûche et mange sans ustensile sa salade de pâtes qui goûte le fromage de chèvre, et, avant que tous n'aient la guédille au nez, ils repartent, talonnés par les autres spéléos qui sont partis après eux.

Vient une belle galerie avec une méchante batch de concrétions, bonne pour barauder, pis faut s'pitcher dans puits qui tombe directement dans la rivière de la Bournette. Ça plaquote un peu avec le monde pour se mettre d'accord sur les objectifs de chacun.

Au pied du puits, ils ont la surprise de trouver un gogosse qu'ils finissent par identifier comme étant un indicateur de débit de la rivière. Rivière qui s'avère ben écœurante et z'en prennent plein les queneuilles, avec l'eau courant sur le calcaire vif, des couleurs chatoyantes, de petites cascatelles. De l'argile (ainsi qu'un fil téléphonique) apparaît, signe que le passage siphonne de temps à autre : c'est bientôt le passage clef.

Arrivés au siphon, justement, il faut faire un choix pour continuer: emprunter la vire lousse au dessus de l'eau frette, ou se baigner directement. Les deux écoles s'affrontent, même si Sylvie décide de faire le trait d'union, utilisant la vire, mais se mouillant allègrement aussi, malgré qu'elle ait la touch avec la gravité. Patrice préfère, lui, y aller toute entier dans la baille.

S'ensuit toute une boutte de reptation avant d'être rendu dans une des salles importantes de la cavité : la salle des Ténèbres. Lé volume atteint est assez méchant, mais sonne la fin de la visite devant l'état des forces en présence, notamment des peewes, encore un peu tannés de la veille et qu'en ont leur voyage.

Z'étaient pas sortis du bois, mais s'en sont décâlissés sans encombres. Dehors, il fait frette, et les efforts de la journée font que nos amis sentent le tipépère qui monte la côte, voire l'esprit d'équipe ! Il est temps de s'en rentrer et de prendre une douche avant de se pogner un rhume. Et à préparer le souper au passage (sans oublier la tite-frette syndicale).

Tourlou mon ami !

Sylvain

Participants

Sylvain C. , Sylvie-Aline D. , Patrice H. , Ana L. , Aurélien S. , Cynthia W.

Commentaires

Commentaire posté par Sam le 07/12/2011
'stie! l'est pas pire ton compte-rendu!

Commentaire posté par Delphine le 07/12/2011
Ça alors! On peut dire qu'on investit de nouveaux champs lexicaux. Excellent pour le référencement du site.
;-)

Quel bon vent d'outre atlantique !