Neige aux Biefs Boussets

Date
09 janvier 2010

Durée
8h

Type de sortie
Classique
Département
Doubs (25)

Massif


Commune
Déservillers

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Ils avaient prévu de la neige à la météo, et bien nous en avons eu, pas énormément en fait, mais fraîche, elle tenait bien (-4°,-5° dehors). Partis de Paris vers 20h nous arrivâmes au gîte Lison Accueil vers 3h15. Les autoroutes étaient de plus en plus désertes, les poids lourds interdits de circulation mais la neige nous accompagna depuis Auxerre jusqu’au Doubs. Le dépassement des plus lents que soi était délicat car les rails d’asphalte apparent étaient ténus. Deux saleuses en parallèle maintinrent un petit troupeau de voitures à 45km/h plus d’une 1/2 heure, histoire de nous faire tout de suite bien brasser le sel et la fraîche. On les laissa à notre pause.
Ensuite quelques poids lourds furent lâchés après minuit, ce qui conduisit à élargir les rails, on pu alors mieux rouler (80km/h). A partir de Beaune, en suivant des poids lourds traceurs de rail, la moyenne s’améliora quelque peu. Au péage de Dole, juste devant nous, une Volvo 92 passe la barrière. Mais, c’est celle de Jean! Quelle synchronisation. Nous nous suivrons alors jusqu’à Salins-les-Bains. Les départementales (ex N5 puis vraie Dxxx) ne sont pas très déneigées mais la couche est peu épaisse et on maintient un 40-70km/h sans trop glisser.
A la bifurcation dans Salins vers Nans, je finis tout de même par patiner sur la première côte. On sort mettre les chaînes. Petite inquiétude, comment ça se monte déjà…mais bon cela revient vite. Jean put monter sans soucis. Le passage du petit col en forêt, avec les sapins tout enneigés, les cristaux qui brillent sur la route… tout cela m’enchante. Arrivés à destination, on décharge le maximum de matériel, on se réhydrate (chacun son breuvage) et on s’entasse à 7 dans le dortoir mis à notre disposition. Le gîte est bien chauffé, les ronflements témoignent de notre contentement.

Samedi, les premiers se lèvent vers 11h30, tant pis, on petit déjeune tout de même.
Une première équipe part du gîte vers 14h après avoir déchaîné car les services de l’équipement ont bien travaillé pendant notre sommeil. Sylvain, Sébastien et moi même arrivons sans souci au parking des Biefs (ancien virage de la route) mais nous devons chaîner pour manœuvrer et être prêts en sortant ce soir. Ensuite, quelques coups de pelle dans les 15 cm de neige (le goudron apparaît) permettent de délimiter une aire suffisante pour se changer quasi au sec à l’abri du vent derrière le coffre de la voiture. Le deuxième groupe (Jean, Yannick, Aurélien, Jasmine) doit en principe nous rejoindre une heure plus tard après quelques dernières courses (pain frais pour sandwich sous terre).

Je n'ai équipé que l'extérieur (pour éviter de trop se geler dehors). Le puits d‘entrée enneigé est assez joli, des stalactites de glace pendent des parois mais désolé il n’y aura pas de photo (les photographes craignaient le caractère agressif de certains passages dans le méandre). A la vire de la charnière, il gèle encore mais, en bas, la flaque est libre et nous pouvons enfin nous dégeler doucement. Après avoir serpenté en fond de méandre entre deux parois blanches au calcaire lissé, Sébastien équipe tranquillement les puits sans difficulté (c’est broché). Un filet d’eau subsiste mais reste faible. Le passage bas lui est bien sec. L’affluent arrivant de droite juste avant la chatière coule correctement. Une fois franchie cette dernière, nous arrivons rapidement à l’antichambre du méandre. Mais avant de s'y engager, nous attendons quelque peu l'autre groupe et soufflons. Je constate que les gours sont bien remplis. N'étant toujours pas rejoints, nous repartons avant d’avoir froids mais après avoir laissé en évidence un mot avec notre heure de passage. Nous avons su plus tard qu'ils passeront à l'entrée du méandre seulement 30mn après nous. Nous avons décidé de continuer sans eux, et sans leur ravitaillement (juste des barres dans les poches), mais avec eau et carbure et les kits de corde pour la suite. Je me demande s’ils vont nous suivre au delà du méandre, se scinder en deux groupes de deux ? Mais bon, nous avons pour objectif de vérifier si les derniers puits sont toujours équipés en fixe comme il y a plus d’un an. Notons que, contrairement à l’année dernière, nous avons cette fois-ci sécurisé d’une corde sur spits un petit ressaut (en sortie de mini shunt de siphon). A la sortie du méandre puis à la salle Machin nous avons aussi attendu mais cela nous permis de souffler un peu. Finalement, en laissant les derniers kits à la salle Machin, nous nous sommes engouffrés dans le dernier boyau et sommes allés voir les cordes fixes (datés de 2007) jusqu'en bas du dernier beau puits. Sylvain a eu un doute sur le passage possible ou non de la voûte mouillante, car de la mousse de crue (ou pollution ?) traînait dans le gour. Mais le courant d’air conséquent qui ramenait la mousse vers l’amont prouvait bien que cela passait. Cependant personne ne s’est immergé pour aller vérifier.

En remontant, nous avons eu l’agréable surprise de voir arriver la 2eme équipe au grand complet (Aurélien, Jasmine, Jean et Yannick). Ils voulaient tous continuer jusqu'au collecteur (et même jusqu’au siphon) sauf Jean plutôt fatigué. De notre coté, nous trois de la 1ere équipe, nous n'avions pas encore mangé (coups de barre) et ne voulions pas nous tremper. Du coup, demi-tour pour tout le monde, au désespoir d’Aurélien. La pause casse-croûte dans la salle Machin est appréciée de tous. Même si l’un des bidons a pris un peu l’eau, il restera assez de pain pour avaler salaisons et chocolats.
Au retour, nous nous sommes juste légèrement égarés en sortie de méandre après la chatière. Sylvain, Sébastien et Alain forment la dernière équipe pour déséquiper (Sébastien) et porter du kit (Sylvain et Alain). Entrés vers 15h30 nous sommes donc sortis peu avant minuit, soit un TPST de 8h pour les équipiers et 7h pour les ravitailleurs.
La petite forme de certains (sortie de rhume et en plein début pour moi et fatigue de la route) a probablement privé d’autres d’une balade plus longue et de la découverte du collecteur. Mais au moins, nous ne nous sommes pas transformés en glaçons vivant en sortant (-9°C). C’est à refaire à la belle saison (pour ceux qui ne traverseront pas en sortant directement ou presque derrière le gîte ! L’apéro, une bonne douche chaude et un repas chaud pas loin de la cheminée nous attendait au gîte (coucher vers 3h).

Le lendemain après un autre réveil tardif (11h) nous nous plions à la tradition de la fruitière et de la classique balade aux sources du Lison (creux billard et porche de la Sarrazine). Aller en voiture et retour pédestre par les bords de rivière. Cette fois, vous pourrez admirer quelques photos artistiques.
Le retour sur Panam ne posera aucun problème (routes traitées et sèches et très peu de monde).

Alain

Participants

Yannick A. , Jean C. , Sylvain C. , Sébastien G. , Alain G. , Jasmine L. , Aurélien S.

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