Rupt du Puits

Date
25 octobre 2009

Durée
5 heures

Type de sortie
Classique
Département
Meuse (55)

Massif


Commune
Robert Espagne

Photos







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Descriptif / Compte-rendu
Nous partîmes donc à cinq, compactés au maximum dans la coréenne de Gaëtan, un revival du Dahu pour Aurélien. Direction : Bar le Duc... Et oui, pour une fois, ce n'est pas direction sud que notre chemin nous mène, et en plus, que sur le dimanche… Double innovation ;-)

Ne parlons pas des rituels bouchons parisiens (y en a même le samedi soir), quoiqu'ils aient permis à certains d'entre nous d'apprendre deux choses : c'était un départ en vacances et il y allait avoir changement d'heure durant la nuit... Bingo donc, une heure de sommeil en plus en perspective ! Heure que nous nous sommes appliqués à utiliser pour boire les bouteilles de rouge que Christian avait apportées.

C'est donc avec, comme toujours, trop peu de sommeil que nous nous sommes levés, le dernier debout étant naturellement Gaëtan... P'tit dej, préparation et franchissement des quelques km qui nous séparent du trou (sans trop se perdre) et nous voilà opérationnels dès 11h devant le trou. Ou plus précisément, le forage. Vu que la seule entrée naturelle du réseau se fait par un siphon de 450 m de long (un peu long en apnée), un spéléo bien avisé a réussi à convaincre la collectivité de réaliser un forage pour atteindre la rivière directement.

Donc, tout commence par l'ouverture du couvercle et l'équipement du P42 en double. La descente se réalise rapidement dans un tube de 90cm de diamètre, métallique au début, puis s’élargissant un peu une fois que l’on retrouve le calcaire. Une courte échelle permet de rejoindre la rivière, que nous ne quitterons plus.

Et c'est parti pour quelques heures à marcher dans le fond de la rivière. L'eau n'est pas trop froide, mais pas trop chaude non plus. Les chaussons neop sont les bienvenus, et Aurélien regrette de ne pas avoir plus que 2 mm autour des pieds.

Nous remontons tranquillement le cours d’eau, avec quelques haltes photo le long du chemin. Il faut dire que la cavité s'y prête à merveille ! Et nous avons deux appareils à dispo : ceux de Christian et Gaëtan, plus un flash d’appoint.

Il nous faut finalement assez peu de temps pour arriver Ă  la zone des Bilborupts...
Quesaco donc ???
Simplement un système pour mesurer la hauteur d'eau de crue. Des balles de billard en liège sont placées sur des supports, attachées par une ficelle. Des que l'eau monte, elle emporte la balle, qui pend à la décrue. Il ne reste plus qu'au spéléo de passage à relever les hauteurs atteintes et à replacer les balles pour la prochaine crue. Autant dire que nous ne verrons aucune balle pendre au vu de l’étiage assez prononcé.

Ces bilborupts sont placés au niveau d’une zone d'érosion régressive, marquant l'évolution du niveau de base de la cavité suite à l’enfoncement de la rivière. Ce passage se passe de deux façons : soit par une vire en rive gauche (vire du genre psychologique : pas tomber !), soit par le fond (on se mouillera jusqu'au cou au retour dans une "petite" vasque avec Gaëtan).

La galerie change complètement d'allure : on est même obligé de se baisser sur la fin (annonce du siphon amont), alors qu'il y avait au moins 15 m de plafond au début. La traversée de la zone d’érosion nous a fait remonter jusqu’au niveau de base du plafond. Il y a même quelques galets de couleur qui traînent au sol, encore une des marques des études menées sur cette cavité et sa dynamique.

Un p'tit tour au siphon, un aller retour dans l'affluent des deux sœurs, pause casse croûte avec bonus (c'est la première fois que je mangeais du reblochon sous terre, bonne idée Sébastien). Puis c'est le retour, avec détour par la magnifique galerie des marmites jusqu'au laminoir des huîtres. Aurélien n'arrivera pas à nous convaincre d'aller rampouiller par là-bas dedans...
Le retour est rapide, tellement que l’on est passés devant la galerie du silence sans la voir, ce sera pour la prochaine fois.

Les 42 m du puits sont presque rapidement remontés, passage par la maison lorraine de spéléo pour lavage du matos, lavage des bonhommes et nettoyage du gîte avant retour à Paris, sans bouchons cette fois.

Temps passé sous terre : 5 heures

En conclusion : une sortie rondement menée, qui fleurait bon la non organisation (c'est moi qui m'en suis occupé) mais qui s'est heureusement passée comme sur des roulettes. A réitérer.

Sylvain

Participants

Sylvain C. , Christian D. , Sébastien G. , Gaëtan P. , Aurélien S.

Commentaires

Commentaire posté par Philippe T le 06/11/2009
Le laminoire des huitres... vous avez bien fait de ne pas vous laisser convaincre !!! C'est long, bas, chaud et quand on peut enfin se tenir à 4 pattes c'est pour avancer dans la boue jusqu'au torse (c'est a ce moment que j'ai abandonné...)
sinon la galerie du silence est rigolote, ce méandre pourrait s'appeler étroiture si on lui enlevait 5 cm de large... ca ferait une longue étroiture... Je me souviens qu'il faillait choisir l'endroit quand on voulait tourner la tête !!