Descriptif / Compte-rendu
Présents:
Clubs: Archéo Spéléo Club Albigeois (ASCA), Spéléo Club des Eyzies (SCE), Cercle Spéléo de l'Athéné Royal d'Ixelles (CSARI), Spéléo Club de Belgique (SCB), Association des Barbastelles d'Issy-les-Moulineaux pour l'Exploration Spéléologique (ABIMES).
Participants : Arthur P (ABIMES), Carole G (ABIMES), Cassandra H (ABIMES), Serge D (CSARI), Fernand D (CSARI/SCB), Tom et Yves D (CSARI), Xavier V (CSARI), Roland G (ASCA), Thierry M (ASCA), Jean-Claude (ASCA), Patrick P (ASCA), Serge P (ASCA), Gislaine (ASCA), Tierri G (ASCA), Matthieu (ASCA), Guy-Bé (ASCA), Roger (ASCA), Jean-Marc (ASCA), Ulysse (ASCA), Tom (ASCA), Damien (SCE), Nicolas (SCE), Gaël (SCE),Déborah D (ABIMES/Spiteurs Fous), Jean H (Spiteurs Fous)
En décembre 2022, le
camp d'hiver du club avait eu lieu dans le Tarn. A cette occasion, nous avions pu visiter la rivière de
La Planasse.
La rivière est accessible par 2 entrées : l'entrée historique
L'Aven de la Planasse et l'entrée 'artificielle'
Roca Noval, plus proche du siphon aval.
Nous avions pu visiter la rivière partie amont et aval, guidés par Roland, un ancien du SCB installé dans le Tarn depuis des dizaines d'années qui a notamment beaucoup travaillé dans la
Grotte de Hotton post S5-S6.
Roland nous expliquait qu'après avoir plongé seul le S1 en 1999, l'ASCA avait rapidement ouvert l'accès
Roca Noval et réalisé le premier pompage du S1 en 2000 moyennant l'installation d'environ 1km de câble électrique et l'évacuation de 250m3 d'eau en 24h.
Post S1, un court bout de réseau exondé
L'entre deux mers donne accès à un second siphon.
Le S2 n'a été franchi en plongée qu'en 2001, donnant sur une nouvelle portion de réseau exondé avec arrêt sur l’éboulis
Grandas Avalancadas au niveau d'une grande salle concrétionnée,
Sala de las Escaladas Treslunsentas.
En 2004, une nouvelle plongée repoussera le terminus au niveau d'un éboulis semblant complètement bloquer le passage.
Ce n'est qu'en 2007 que le S2 sera finalement pompé pour la première fois, donnant accès au reste du réseau à toute l'équipe d'explo.
Ce pompage aura nécessité l'installation de 200m de tuyaux supplémentaires, de câbles électriques et l'évacuation de 800m3 d'eau et aura permis de dépasser le terminus de 2004.
L'opération sera répétée en 2008 et c'est à cette occasion que le fond actuel du réseau de
La Planasse a été découvert. Arrêt sur trémie ventilée.
Depuis 2008, l'ASCA s'est échiné à chercher en surface une nouvelle entrée post siphon pour le réseau, pour le moment sans succès malgré de nombreux chantiers.
En juillet 2024, nous avions profité du retour du camp à la PSM pour s'arrêter à Vaour profiter de la fin du
festival et prolonger les vacances. A cette occasion nous avions pu discuter de nouveau de
La Planasse avec Roland
Il nous avait reparlé des pompages qui avaient été réalisés pour explorer la partie post-siphon du réseau de
La Planasse et de la volonté de l'ASCA de remettre le couvert en 2025. Nous lui avions dit être intéressés et que nous essaierions de venir en force. Finalement le camp d'été 2025 s'étant déroulé au
Marguareis, il était compliqué de concilier les 2 pour la plupart des participants. Nous ne serons finalement que 3 participants d'ABIMES.
Mercredi 06 août
Débroussaillage du chemin d'accès et vérification de l'équipement sous terre par Debo et Jean.
Jeudi 07 août
Installation du groupe électrogène en surface. Portage du matériel de pompage au S1, installation d'un nouveau boitier électrique au S1 et mise en place de la pompe. Le câble en acier qui était posé dans le siphon afin de guider l'avancement de la pompe n'a pas résisté au temps. Fortement rouillé il se décompose sur place. Il faudra le remplacer par de l'Inox. Début du pompage fin d’après-midi.
Descente : Roger Patrick Roland Serge Damien Gaël .... (voir confirmation avec Roland)
Vendredi 08 août 8/8/25
Descente de Serge Xavier Yves Patrick +1.
Moins de 24h après le début du pompage, le siphon 1 est franchissable avec de l'eau à mi cuisse. Reconnaissance jusqu'au S2. Même constat, le câble guide de la pompe est en acier est complètement hors service.
Mercredi 20 août
Déplacement de la pompe au S2.
Le câble sur lequel elle devait être accroché était rouillé et a cassé à la première manipulation, la pompe est mise sur flotteur.
Début du pompage du S2
Le débit d’alimentation du S2 était de 240L/h (la dernière fois, c’était dans les 700L/h)
Des équipes de deux se sont relayées tous les jours pour aller sur place avancer la pompe et
descendre du matériel.
Lundi 25 août
le S2 était désamorcé en fin de journée
Mardi 26 août
Los Pseudo Sifones est plus bas que les fois précédentes de plus de 10cm.
Une petite pompe est utilisée pour amorcer sa vidange par un tuyau se déversant dans
La Sampa.
Ça fonctionne, mais il faudra mettre un tuyau en PVC de 25 la prochaine fois.
Patrick et Damien vont fouiller un petit affluent rive droite juste devant
Los Pseudo Sifones.
Ils dĂ©couvrent un passage remontant dans une trĂ©mie d’énorme bloc dans cette zone qui mène Ă
3 salles rondes successives (bases de puits), c’est bouché au-dessus et assez glaiseux.
Quelques mètres de première, la branche qui remonte vers l'amont queute, arrêt en dessous d'une lucarne dans la branche qui va vers l'aval. Lorsqu'ils travaillaient à cet endroit, un actif s'est mis à couler dès qu'il a plu dehors, ils étaient sous une petite douche.
Il y a aussi dans cette zone un trou au plafond avec vu sur quelques mètres, faudra agrandir le
passage pour aller voir.
Mercredi 27 août
Une équipe fait la topo de la découverte d’hier. une autre, va jusqu’au bout du réseau et une autre va voir si les courants d’air sont modifiés depuis que le S2 est ouvert sur les trous connus du coin (pas vraiment significatif)
En fin d’après-midi, l’orage arrive, Les explorateurs sortent juste avant les premières gouttes...
ArrĂŞt du pompage
Départ en train de Paris pour Carole et Arthur et de Bruxelles pour Serge.
Tout le monde se retrouve Ă la gare de Montauban sous une pluie diluvienne, Fernand vient nous chercher en voiture.
Jeudi 28 août
Le matin, une grande partie de l'équipe part en prospection en surface, à priori à l'aplomb de la zone travaillée la veille à la recherche d'un écoulement qui pourrait alimenter la douche qui a coulé sur Patrick, Damien et Nicolas.
On observe une petite station d'épuration en contrebas du hameau, une source possible d'eau.
On ne trouveras rien de flagrant si ce n'est des prunes en quantité astronomique, une équipe s'occupera à faire de la confiture et des crêpes l'après-midi.
Le midi, Patrick et Damien nous informent qu'il y a une lucarne à aller vérifier dans l'affluent juste devant
Los Pseudo Sifones. Une galerie remonte rive droite, au niveau de la station téléphonique où est installé le généphone permettant de communiquer avec l'extérieur.
Ce sera la mission du jour de Nicolas et Arthur.
En arrivant devant le groupe électrogène, on remet le pompage en route.
Beaucoup d'appréhension vu les trombes d'eaux qui sont tombées la veille, finalement le S1 n'a pas bougé.
Par contre le niveau du S2 a fortement monté, il semblerait que les alimentations du S2 réagissent rapidement à la pluie. On arrive tout de même à passer moyennant une courte immersion de la bouche.
Le cheminement depuis
Roca Noval est un peu long : environ 30-45min jusqu'au S1, on passe le S1, on monte un talus de glaise et on ressent la présence de CO2, on le redescend, on repasse une vasque située au début du S2, pas mal de marche à 4 pattes, on se remet dans l'eau à côté de la pompe pour finir de passer le S2, on monte une forte pente à 4 pattes dans le sable, on redescend vers
La Sampa (une autre vasque qui semble se vider par un trop plein caché dans les berges en sable), on remonte en suivant le tuyau permettant la vidange de
Los Pseudo Sifones dans
La Sampa et on arrive enfin à destination (environ 1h après s'être engagé dans le S1), il y a un petit ruisseau qui en provient.
L'affluent se situe sur notre droite, Arthur s'engage et passe la première fenêtre en manquant d'envoyer une pierre sur la tête de Nicolas. On arrive sur une galerie à peu près parallèle au cours principal, la partie amont ayant été fouillée la veille en entier, notre objectif se trouve dans la partie aval.
On passe un court passage en ramping dans une boue qui colle et de l'eau qui nous coule dessus puis on se relève pour remonter quelques mètres en oppo dans un méandre recouvert de la même boue. On prend pieds dans une petite salle au plafond en trémie, on passe un passage plus resserré et on arrive devant un ressaut d'environ 4m de roche bien nettoyée équipé avec une corde passée devant un becquet. Ici on observe une alternance de calcaire bleuté qui semble très solide avec un calcaire gréseux plutôt marron. Dans cette zone, la roche encaissante montre une alternance calcaire bleuté/calcaire gréseux/calcaire bleuté/calcaire gréseux en partant du bas du ressaut.
En haut du ressaut, Arthur passe un passage plus bas et se retrouve dans une alcôve concrétionnée, en se retournant il voit la lucarne (qui correspond tout à fait à la description avec une fine draperie qui recouvre le bord supérieur).
3 tentatives pour la passer, à chaque fois en enlevant des éléments d'équipement perso avant de finir sans baudrier.
De l'autre côté on arrive dans un vide de 2-3m de long sur 4m de haut environ. Au-dessus, une trémie de gros blocs avec la même argile rouge collante qui semble cimenter le tout, au sol, de l'argile et quelques sapins d'argiles, devant un trou qui donne dans la petite salle se situant en sortie du méandre glaiseux. Le sol est en fait constitué également d'une trémie cimentée à l'argile, demi-tour après une grande première d'environ 2,5m.
A la redescente, en observant un peu mieux on se rend compte que l'actif arrive depuis l'alcôve concrétionnée, d'une ouverture qui ressemble à un fond de méandre qui finit dans les concrétions et qui fait environ 30cm de large à l'endroit le plus large. La hauteur est difficilement estimable car la vue est bloquée par le concrétionnement, peut-être 1m.
Sur le retour on observe dans le S2 des flocs de bactéries oranges, des dépôts de sables noirs et on sent une odeur de chou. Peut-être des indices que le S2 serait alimenté par la petite station d'épuration vue en surface la veille, peut-être que certaines habitations ne sont pas raccordées à l'assainissement collectif.
Ce jeudi, Arthur a essayé de descendre en sous-combinaison et d'enfiler un long john 5mm devant le siphon 1, il ressort avec le long john. Ça passe sans avoir froid mais on manque de souplesse. Nicolas était en shorty de surf 2-3mm dès le début, il a eu froid lors des phases d'attente une fois mouillé.
Carole rentre en randonnée avec Serge du sud de
Roca Noval jusqu'Ă
Baurès où l'on loge.
Vendredi 29 août
Patrick, Nicolas et Damien partent bosser/désobstruer dans la trémie terminale
L'équipe va au fond pour suivre les courants d’air et trouver le passage aperçu par Roger, il y a quelques années. Ils trouvent un passage dans une trémie mais un petit bloc nous empêche d’y rentrer. Le bloc est cassé avant de partir mais personne n’est retourné voir, il vaut mieux attendre que la trémie se stabilise, ce sera pour la prochaine fois (un cairn marque l’endroit).
Carole, Fernand et Arthur partent en reconnaissance avec comme objectif le fond, la vérification d'une lucarne et le portage de matériel d'escalade.
Arrivés sous terre à 15h30, on repart dans le S1 vers 16h30 après avoir fait une pause "vestiaire".
On arrive rapidement à l'endroit où Arthur et Nicolas ont bossé la veille et on continue.
Très vite le groupe rentre dans la
Sala de las Escaladas Treslunsentas, une grande salle d'effondrement où le concrétionnement est important, nouvelle pause "vestiaire".
Dans cette salle, plusieurs escalades ont été réalisées, toutes sur les coulées stalagmitiques. Il reste néanmoins des choses à voir :
- Une cheminée en tube qui remonte sur environ 40m (non mesurée au DistoX) en rive droite, en partie haute de la salle
- Un ramping obstrué par un gros bloc à dégager qui repart vers l'amont dans une partie argileuse de la salle en contrebas de la cheminée
- Un méandre qui semble repartir vers le bas dans la même partie argileuse
- Peut-être une escalade à faire sur une coulée stalagmitique en rive gauche (à vérifier avec l'ancienne équipe d'explorateurs)
On sort de la
Sala de las Escaladas Treslunsentas qui constituait le terminus de 2001 en remontant sur un éboulis, la
Grandas Avalancadas pour déboucher dans une vaste salle d'effondrement circulaire. Au plafond de celle-ci apparaît une galerie suivant l'orientation de la rivière, cette possible galerie semble colmatée d'argile mais cela est difficile à affirmer vue la distance qui nous en sépare.
A partir d'ici on suit le cheminement de cairn en cairn, les éboulis ayant été très peu pratiqués, les blocs ne sont pas stabilisés. On redescend, puis on remonte un nouvel éboulis vers un passage clef se trouvant contre la paroi rive gauche. Le passage se rétrécit sans jamais devenir étroit, on doit passer entre des blocs et on arrive au quasiment au sommet de ce nouvel éboulis, dans une nouvelle vaste salle d'effondrement circulaire.
Au bas de cet éboulis on retrouve la rivière, très semblable à ce à quoi elle ressemble au bas des puits de
Roca Noval, c'est le
Cyclovélodrome. L'eau ne coule toujours pas, continuant son chemin dans un sous écoulement depuis la perte de la rivière qui se trouve un peu en amont de
Roca Noval.
C'est ici que l'on croise le premier groupe qui est sur le retour, il est 19h00.
Patrick et Nicolas nous accompagnent jusqu'à la lucarne à vérifier. Pour la trouver, il faut dépasser le terminus de 2004 en empruntant une galerie triangulaire au fond de laquelle se trouve une laisse d'eau qui nous arrive aux mollets, puis se retourner et lever les yeux lorsque le lit de la rivière marque un tournant à gauche.
La lucarne est en fait un vide entre de gros blocs coincés (encore une trémie) à environ 4-5m de hauteur. Pour l'atteindre il faut soit revenir avec le mât, soit poser des points. On a le matériel d'artif, malheureusement ce qui semble être de la roche par endroit se trouve être de la glaise. Il est tard, on décide de ne pas grimper, d'aller jeter un œil au fond où l'autre équipe a travaillé puis de sortir pour être en forme demain, c'est la grosse journée de travail.
Si on est trop nombreux, on reviendra faire la lucarne.
On quitte le lite de la rivière pour monter de nouveau sur un éboulis. Ici on marche près du plafond, sur des plaques parallélépipédiques de ce qui fut également le plafond. Le pendage est important (presque 45°) et la configuration des lieux donne un décors particulier. Sur la plafond penché on voit une mosaïque de dalles rouges en losange et de creux blancs en losange. Au sol on voit une mosaïque complémentaire de dalles blanches en losange et de creux rouges en losange.
On arrive assez vite au fond, la galerie se relève en une grand salle d'effondrement, on devine la continuité de la galerie à l'horizontal, passant sous un énorme bloc de plusieurs mètres cubes qui semble tenir par sa propre volonté et à proximité d'un autre bloc encore plus gros qui sert de pilier entre le plafond à 45° et les blocs effondrés en dessous. Les failles visibles sur ce blocs donnent une idée de la pression qui s'exerce sur lui.
Demi-tour, on repasse là où l'on a croisé l'autre équipe à 20h et on prend 10min pour manger les crêpes à la confiture de prunes que Fernand avait préparé le matin.
On refait un crochet au bas de la cheminée de 40m pour y laisser 2 kits, l'un contenant perfo, batteries et amarrages et l'autre avec les pulses, pédale réglable et double longes réglables.
A partir d'ici on est beaucoup plus léger et on prend moins le temps de faire du tourisme, Carole ressort en sous-combinaison pour ne pas reperdre 2 fois du temps à se changer.
Arrivés en bas du puits d'entrée à 23h15, Fernand qui est sorti en premier nous pose une question :
- F : "Vous savez quoi ? j'ai une mauvaise nouvelle"
- C+A : "Heuuu, il pleut ?"
- F : "Non ! Pire !"
- C+A : "Il y a de l'orage ?"
- F : "Non ! Pire !"
- C+A : "T'as paumé les clefs de voiture ?"
- F : "Oui !"
Heureusement que Carole a parcouru le chemin la veille, on rentrera à pieds en 1h15 par un petit chemin puits par la route, en néoprène pour Fernand et Arthur sous une petite pluie fine.
On arrive à 00h30, ceux qui sont encore debout sont rassurés de nous voir enfin arriver mais sont étonnés que l'on soit encore en tenue spéléo... Et font des photos dossiers souvenirs. On nous demande si on n'est pas trop trempé, apparemment il a beaucoup plu aux alentours de 22h-22h30.
Le temps de débriefer et de manger, on se couche aux alentours de 3h. Il ne faudra pas compter sur nous 3 pour se lever trop tôt demain.
Cassandra est arrivée vers 00h00, en pleine forme pour la grosse journée du lendemain.
Ce vendredi, Arthur et Fernand ont essayé de descendre directement en combinaison néoprène de planche à voile 3mm. Ca chauffe au départ jusqu'à ce qu'on se mouille, ils ont eu légèrement froid lors des phases d'attente une fois mouillé. Carole a opté pour la solution sous-combi puis long john 5mm avec le même résultat qu'Arthur la veille. >tu laisse ça là ?
Samedi 30 août
Patrick sera aujourd'hui en surface.
Cassandra, Gaël et Serge D partent pour l'escalade du P40, ils arrivent vers 13h00 au siphon 1, le niveau de l'eau s'est un peu relevé mais reste largement passable. Au S2, par contre, la situation est largement dégradée. Un passage sur plusieurs mètres ne laisse que quelques centimètres d'air trop peu pour éviter de boire la tasse avec ondulation de la surface de l'eau.
Le S2 s'est donc remis en charge suite aux fortes précipitations de la veille et surtout de l'avant veille. Le mécanisme d'arrêt de la pompe s'est coincé en position OFF contre la paroi lors de la remontée du niveau de l'eau dans le siphon.
En observant le niveau de l'eau, celui-ci continue de monter. Gael remonte en surface à toute vitesse pour rallumer le groupe est relancer le pompage, pendant que Serge et Cassandra vérifie que le système se remet bien en marche. Vers 14h30, la pompe vibre à nouveau. Nous sommes resté jusqu'à 17h00 à observer le niveau d'eau, comme hypnotisé, avec l'espoir que nous pourrions à un moment donné passer de l'autre côté pour faire notre fameuse escalade... Celui-ci ne montait plus mais ne montrait pas encore des signes de descente. Nous nous faisons quelques faux espoirs en comparant le niveau de l'eau sur un descendeur planté dans le sable du siphon "ça a descendu d'un centimètre là non ??".
Nous mettons à profit ce temps pour cleaner tout notre coin de cavité (vieux câbles et vieux fil d'ariane).
Durant cette attente, Serge, véritable loutre ne supporte pas de ne pas barboter dans l'eau et tente tout de même plusieurs fois de passer le siphon en néoprène, malgré le bruit du clapotis de l'eau sur la roche...
Cela nous vaudra de magnifiques vidéo souvenirs, et une certitude que nous ne passerons pas aujourd'hui.
Aussi, nous décidons d'annuler l'escalade et prenons le chemin de la sortie.
Arthur ne trouve pas de camarade pour l'accompagner sous terre, déposé par Patrick, il part seul rejoindre les autres et les retrouve au niveau du S1 vers 17h30.
Serge D sort en rééquipant la dernière corde qui a été tonchée, il attendra les autres à la sortie.
Cassandra, Gaël et Arthur partent visiter l'amont jusqu'au siphon. Un spectateur extérieur se serait amusé à les voir marcher à 4 pattes de front dans la rivière pour chercher des silex taillés. Ils sortent à 20h.
On observe un biofilm orange dans le siphon amont.
La rivière à l'amont est toujours aussi belle est donne de l'espoir quant à ce que l'on peut espérer trouver derrière la trémie terminale.
Dimanche 31 août
Fernand part tĂ´t et seul Ă la recherche de ses clefs de voiture.
Il les retrouvera par miracle juste après la
Grandas Avalancadas, au niveau du passage un peu étroit.
Il s'en est fallu de peu pour qu'elles tombent entre des blocs et qu'il ne puisse jamais les retrouver !
Cerise sur le gâteau, ces clefs électroniques fonctionnent encore après leurs baignades dans les différents siphons !
Damien, Nicolas, Patrick partent récupérer du matériel stocké au pieds de l'escalade prévue du P40 (mât d'escalade, amarrages, ...)
Ils installent un câble inox dans le S2 pour un futur pompage.
Serge D et Arthur partent chercher le reste du matériel stocké au même endroit.
Avant de rentrer, vers midi, le généphone sonne. A l'autre bout du fil Patrick nous informe d'un miracle, Fernand a retrouvé ses clés dans le "passage clef" entre les 2 grandes salles d'effondrement circulaires.
On croise le premier groupe Ă l'
Entre Deux Mers, Patrick nous raccompagne jusqu'à la pompe pour nous donner les outils et les consignes de mise en sécurité du pompage pour la période d'arrêt qui s'annonce.
Le niveau d'eau dans le S2 reste assez haut et le débit l'alimentant est plus important que les jours précédents.
Serge D et Arthur arrivent ensuite assez rapidement Ă la
Sala de las Escaladas Treslunsentas, on fait rapidement le tour de la salle et on pousse jusqu'à la fin des éboulis.
Demi-tour avant de redescendre dans le lit de la rivière, c'est plus prudent niveau timing.
En haut de la première salle d'effondrement circulaire, à un endroit où la rivière ne peut pas passer, Arthur ramasse un objet qui peut ressembler à un os de belle taille pris dans de l'argile. Après nettoyage, il s'agit en fait d'un morceau de grès marron érodé. Preuve d'un écoulement passé dans les niveaux supérieurs ?
On sort la pompe devant le S1, on sort la rallonge électrique de 50m dehors, vide le tuyau et le bouche puis le stocke devant le S2 en faisant de grandes boucles au niveau du panneau électrique.
La pompe servira pour remettre un coup de pompage dans les jours qui viennent (tant que le groupe est là ) ce qui permettra d’aller faire un peu de ménage dans la zone sans se mouiller.
On sort de la cavité à 17h, on éteint le groupe et on prend une belle averse orageuse sur le trajet du retour.
Fernand vient nous chercher avec sa voiture.
Cassandra repart en train à Paris sans avoir été pu explorer derrière le S2 et cette fameuse escalade. Il faudra revenir.
Lundi 01 septembre
Retour en voiture avec Fernand, jusqu'Ă Paris pour Arthur et jusqu'Ă Bruxelles pour Serge.
Carole prolonge les vacances et part pour Blaye en se faisant déposer à Caussade.
Maigre bilan donc pour le camp 2025, mais l'édition de cette année aura eu pour bénéfice de relancer une dynamique autour des explos de
La Planasse et montrent qu'il y a encore Ă faire sous terre.
Rendez-vous plus nombreux en 2026 pour un nouveau pompage ?